BIENVENUE DANS LA JUNGLE
Une simple série B, mais avec The Rock
Beck est un homme de main d’un truand de Los Angeles. Chargé des basses œuvres de son patron, il est le plus souvent envoyé récupérer des objets ou de fortes sommes d’argent auprès « des clients ». Pour sa dernière mission, avant de retrouver sa « liberté », il part au Brésil afin de ramener le fils du patron. Arrivé sur place rien ne va se passer aussi simplement que prévu…
Disons-le d'emblée, ce film est une simple série B, qui ne sort au cinéma que grâce à la présence de The Rock, ancien catcheur reconverti dans les rôles de musculeux, comme Le retour de la momie et Le Roi Scorpion peuvent en attester. Ce film ne présentait à priori donc que peu d'intérêt. Comme une de ces productions du samedi en fin d'après-midi, où adolescents, nous nous jetions avec entrain sur le cinéma du coin, afin de voir le film « mouvementé » du moment.
Et bien celui-ci nous aurait parfaitement convenu. Car basé sur une histoire des plus simpliste, mixant allégrement diverses références comme La Forêt d'émeraudes, les westerns spaghettis et même La Chèvre, il arrive à mettre en avant, au milieu de ce fouillis, de sympathiques scènes d'action. Car de rythme, le film n'en manque pas, et les décors naturels filmés de manière virevoltante par le réalisateur, amènent ce petit coté exotique que tout un chacun cherche dans ce genre de production.
De plus son acteur principal joue, bien sûr de ses muscles (et heureusement car c'est bien pour cela qu'il est là), mais fait preuve aussi d'une certaine auto-dérision à de nombreux moments. Les personnages secondaires tels que Christopher Walken, cabotinent le juste nécessaire, sans avoir trop le temps de tirer la couverture à eux. Et les invraisemblances s'enfilent ici comme des perles sur un collier, mais cela n'enlève en rien au charme de ce film, vestige d'une époque révolue. Les scènes de combat s'inspirent tout autant de Matrix et des câbles utilisés à Hong-Kong, que des combats de catch filmés sur un ring, avec cette vision de combattants armés de fouets, plus ou moins tranchants, venant défier The Rock face à une église baignée par un soleil de plomb. Du pur western spaghetti.
Un petit film de série B, à l'ancienne, véhicule promotionnel pour un acteur qui ne démérite pas, avec tous les ingrédients nécessaires pour passer un petit moment sympa. On veillera cependant à ne pas payer plus de 6 euros pour voir ce film, car il ne faut pas non plus exagérer.
Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur