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BIENVENUE À BORD

Un film de Éric Lavaine

Une croisière amusante

Afin de se venger de son patron et amant, Isabelle décide d’embaucher le pire candidat au poste d’animateur sur sa croisière de luxe. Ce candidat, c’est Rémi, véritable Gaston Lagaffe, qui n’en a pas fini de faire baver ses supérieurs. Mais sa maladresse n’a d’égale que son grand cœur et sa présence va s’avérer bénéfique pour tout le monde...

Éric Lavaine, qui avait déjà dirigé le trouble fête Franck Dubosc dans le très inégal « Incognito », revient cette fois-ci avec une comédie assez classique, que ce soit dans la forme ou le fond (le gentil naïf qui change la vie des « méchants » calculateurs), mais qui se situe dans le haut du tableau des comédies françaises actuelles (toute proportion gardée).

L’état de santé du film comique hexagonal n’est pas au beau fixe, ceci depuis de nombreuses années (les bonnes comédies, depuis « Le diner de cons » se comptent sur les doigts d’une main). Trop formatées et « déjà vues », trop de « Kad Mérad » (excellent acteur cependant, mais omniprésent sur nos écrans ces dernières années)… la comédie française va mal et n’est plus à l’image de ce qui faisait la force de notre cinéma il n’y a pas si longtemps que ça. Une solution pour remonter la pente ? Peut être un retour à un cinéma simple et efficace, qui ne se veut pas moralisateur, ni donneur de leçon, mais tente juste de nous faire rire.

C’est la que se pose « Bienvenue à bord » d’Eric Lavaine. Sans jamais se prendre pour autre chose qu’un film cherchant à divertir le spectateur venu se détendre (et ayant payé sa place), cette histoire sympathique d’un « gentil fou » semant la zizanie sur une croisière de luxe remplit parfaitement son contrat. Amours croisés, situations cocasses et personnages hauts en couleurs, à l’image du dragueur interprété par Philippe Lellouche, sont les ingrédients de « Bienvenue à bord ». L’équilibre entre tous les personnages tient bien la route, surtout une fois que le film a atteint sa vitesse de croisière, à savoir quand Rémi, le personnage de Dubosc, aura par sa naïveté créé bien des ennuis à beaucoup de monde à bord, tout en aidant ceux qui en ont besoin (un chiant sans amis, une capitaine esseulée). Dubosc est pour beaucoup dans la réussite comique du film (heureusement, car c’est le rôle principal) et ce en commençant à s’éloigner du personnage qu’on ne lui connaît que trop, de dragueur niais.

Vous pouvez donc embarquer à bord de cette croisière si le « camping » vous a achevé lors de sa deuxième aventure. C’est également un plaisir de retrouver Valérie Lemercier ainsi que notre « inspecteur Bialès » international, Gérard Darmon qui vient compléter un trio détonant. Attendez vous donc à passer un bon moment avec « Bienvenue à bord », car le cinéma, c’est aussi et avant tout ça : prendre du plaisir.

François ReyEnvoyer un message au rédacteur

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