BELLE ET SÉBASTIEN : NOUVELLE GÉNÉRATION
Nouveau combat
Sébastien, âgé de 10 ans, est forcé de passer ses vacances chez sa grand-mère et sa tante. La vie à la montagne pour aider à la bergerie n’est pas sa tasse de thé, car il vient de la ville. Mais là-bas, il croise le chemin de Belle, une chienne de race Patou maltraitée par son maître. Prenant sa défense, il entraîne bien des chamboulements à la bergerie…
Pierre Coré réinterprète le classique "Belle et Sébastien" à la sauce 2022. Cette fois-ci on y défend l’environnement, on y dénonce les pratiques des ados habitués aux selfies et aux réseaux divers. Moins larmoyant, cet opus est toujours comblé de paysages de montagne, même si la bande son s’avère un peu trop présente dans la première partie du film, comme si l’on était dans une publicité de l'office de tourisme des Pyrénées. Le spectateur aura en tous cas bien pris l'air frais des hauteurs.
Si la relation entre l'enfant et la chienne est ici libératrice, ce monde de carte postale est écorné par la grand-mère un peu brute par moments, ainsi que la tante égocentrique et son impudent compagnon. Même si le spectateur doutera probablement de la crédibilité de la bergère interprétée par Michèle Laroque, le film s’avère à la fois intergénérationnel et féministe, grâce à des personnages féminins faisant face aux hommes qui mènent la barque.
La réalisation réserve des instants de stress, avec l'attaque des prédateurs dans les alpages, et Sébastien démontre son courage face aux méchants. Le scénario met de plus en avant des relations et rapports parents - enfants alambiqués. Mais les bons sentiments prévalent au travers de thèmes comme la transmission ou les revendications environnementales. Gageons que les nouvelles générations seront ainsi sensibles au récit, et que ce spectacle familial divertissant somme toute assez classique pour les vacances fera le bonheur des plus jeunes, malgré un manque d’élan.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur