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BEFORE THE LAST CURTAIN FALLS

Un film de Thomas Wallner

Chacun sa voie

Gardenia, spectacle entre théâtre et mime, signé Alain Platel et Frank Van Laecke, mettait en scène une troupes d'acteurs gays et transexuels ayant pour la plupart plus de 60 voire 70 ans. Après deux ans de représentations à succès en Europe et en Asie, leur tournée touchait à sa fin. Chacun pouvait alors livrer son histoire personnelle, racontant au documentariste ses doutes, ses envies, ses regrets, et surtout son courage de monter sur scène, avant de retourner à sa vie...

"Before the last curtain falls" (avant que le rideau ne tombe, en français) est un documentaire proposant dans un subtile montage, de découvrir la vie de personnages hors normes, hommes, travestis et transsexuelles, tous unis par leur goût du spectacle. Autour d'un show, mettant en mime des tranches de vies de chacun, le réalisateur capture, dans des interviews réalisées dans les loges, des chambres d'hôtel ou sur des sites extérieurs évoquant un souvenir, l'essence même des regrets, mais aussi des élans qui font la vie.

Montrant qu'il n'est jamais trop tard pour être enfin soi-même, ce film aux dialogues souvent cyniques, est une véritable merveille d'émotion et de drôlerie. Un voyage en compagnie d'une troupe, dans laquelle on trouve notamment le truculent personnage de Danilo Povolo, au maquillage improbable et aux mimiques communicatives, contant ses déboires et fier de montrer toutes les fioles de gel douche ramenés des hôtels qui l'ont vu passer, comme autant de trésors ramenés de voyages exotiques. Fort en verbe, il lâchera l'une des répliques potentiellement culte du film et qui en résume l'un des pendants : « La vie est une tartine de merde, chéri, et on en mange un petit peu tous les jours ».

Entre une séparation forcée, un changement physique, la prostitution, ces personnages livrent quelques secrets, provoquant une émotion que les morceaux du spectacle viennent ponctuellement renforcer. La très belle photographie et les passages de musique classique semblent nous emmener dans une galerie humaine aux aspects intemporels. Et quand sonne la fin du film, on peine à quitter cette troupe aux membres attachants, avec lesquels on aura partagé un temps, quelques bribes d'intimité. Poignant.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

COMMENTAIRES

Je n'en ai pas

lundi 21 février - 3h16

Je n'ai pas vu le film mais ça donne envie.

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