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BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN

Un film de Joss Whedon

Shakespeare in black and white

Don Pedro, de retour de la guerre, se rend avec ses compagnons chez le seigneur Leonato. C’est là que se livrera une autre guerre, celle de l’amour…

On peut comprendre l’envie de Joss Whedon, entre deux "Avengers" à la conception forcément énorme, de se ressourcer en tournant chez lui, avec ses potes, un petit film à la légèreté assumée. C’est ce qui fait plaisir, à première vue, avec cette adaptation de Shakespeare, revisité par le prisme des obsessions pop de Whedon, qui a toujours considéré son travail sur les séries "Buffy contre les vampires" et "Firefly" comme la déclinaison plus ou moins directe des thématiques du grand William.

En se confrontant frontalement à l’œuvre du dramaturge anglais, Whedon fait donc rentrer son dernier film dans la droite lignée de sa filmographie télé ou ciné, férocement référentielle et ludique. Mais, et c’est là que le bât blesse, il ne suffit pas d’enrober les dialogues de la pièce originale d’un noir et blanc maniéré et d’un contexte contemporain jamais justifié, pour livrer un bon film. Car malgré son casting impeccable, d’où se détachent sans problème les excellents Clark Gregg (l’Agent Coulson des films Marvel) et Nathan Fillion (l’acteur culte de Whedon, également star de la série "Castle"), ce "Beaucoup de bruit pour rien" version « branché » n’apporte strictement rien. Mieux vaut se revoir la précédente adaptation de Kenneth Branagh, autrement plus incarnée.

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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