BEASTS OF NO NATION
Les enfants perdus…
Alors que la guerre civile fait rage en Afrique de l’Ouest, elle finit par toucher le village d’Agu, un enfant débrouillard et joyeux. Après une série d’événements tragiques, ce dernier voit son père et son frère mourir devant ses yeux. Perdu et désemparé, il fuit et rejoint, sans le vouloir, une faction de rebelles qui feront de lui un enfant soldat…
Sortie le 16 octobre 2015 sur Netflix
Initialement accessible sur Netflix, "Beasts of No Nation" n’est sorti sur grand écran que dans de rares cinémas. Hélas, très peu de personnes ont finalement entendu parler de ce film qui mérite pourtant d’être vu.
Alors que Hollywood aurait raconté la même histoire au travers du regard d’un membre de l’ONU ou d’un journaliste, Fukunaga, lui, nous montre la vraie souffrance et met en lumière les véritables protagonistes de cette tragédie, malheureusement toujours d’actualité.
C’est un film difficile à regarder, d’autant plus qu’il ressemble de très près à un documentaire, mais avant toute chose c’est un film important, visant à réveiller les consciences. Violence, drogue, viol… rien ne nous est épargné. Pourtant, c’est sur une note teintée d’espoir et d’optimisme que l’histoire d’Agu s’achève.
"Beasts of No Nation" nous plonge dans la jungle africaine et dans le quotidien terrible des enfants soldats. La puissance du film se trouve également dans le contraste fort entre les superbes couleurs vives de la nature et les destins sombres qui se déroulent sous nos yeux.
À l’exception d’Idris Elba, la plupart des acteurs étaient encore inconnus du grand public. On accordera une mention toute particulière à Abraham Attah (Agu) pour qui c’était le premier film : sa performance est absolument formidable et bouleversante.
"Beasts of No Nation" est un film courageux et percutant, et, sans aucun doute, l’un des meilleurs proposés en 2015.
Justine TurchetEnvoyer un message au rédacteur