BASIC INSTINCT 2
Le retour de la blonde platine
A force de rebondissements médiatiques et de menaces de procès, on ne sait plus très bien si l’on attendait vraiment ce deuxième volet. Suite des péripéties sadiques de Catherine Tramell, romancière aussi arriviste que sexy et perverse, ce Basic Instinct 2, refusé par Paul Verhoeven, sentait donc le réchauffé. Et l’on ne s’est pas trompé sur ce point, car même si le scénario tient à peu près la route (excepté pour le twist commenté au final), tout cela semble bien artificiel et loin du choc initial du premier film, présenté en ouverture de Cannes à l’époque. Le sulfureux est éventé, et la belle, même bien conservée, ne fait plus le même effet, dévastateur.
Du coup, si Sharon Stone déploie des trésors de mimiques et de charme vénéneux, son placide partenaire ne semble pas plus ému que le spectateur. Seul David Thewlis, en inspecteur londonien aussi persévérant qu’ambiguë, crée un peu la surprise. D’autant que son personnage n’est pas si secondaire que cela. Il est le seul intérêt de ce film trop léché, qui sort bien trop tard pour intriguer réellement.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur