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BANDIDAS

Ni bon ni mauvais, simplement distrayant !

Mexique, 1880. Sara Sandoval, fille d'un riche banquier, et Maria Alvarez, fille d'un pauvre fermier, sont entraînées dans la même aventure où, avec l'aide de Quentin Cooke, un jeune et idéaliste inspecteur de police New-yorkais, elles vont s'opposer à Tyler Jackson, le représentant de la New York Bank and Trust. Celui-ci a monté un complot visant à saisir illégalement les terres des Mexicains afin de faire passer un chemin de fer

Contrat rempli pour l’équipe de Luc Besson, producteur et co-auteur du scénario de Bandidas, qui s’est relativement bien souvenu de ses classiques « westerniens » pour faire de sa nouvelle production un honnête « pop-corn movie » à la sauce piquante ! Bandidas reste, en effet, un vrai spectacle de divertissement, mariant avec brio comédie et action sur un scénario… des plus convenus ! Tous les stéréotypes du film de far-west y passent : des méchants aux dents longues qui causent mort et injustice au début, à l’histoire de vengeance qui en découle, sans oublier les inévitables lingots d’or, les trains qui sifflent trois fois, les saloons, les attaques de banques, les mains en l’air, les « Wanted » et autres chevauchées sauvages !

Mais Bandidas, c’est aussi, et surtout, la rencontre piquante sur le même plateau de deux actrices qui ont longtemps marché sur les mêmes territoires cinématographiques. La Mexicaine (Salma) et l’Espagnole (Penélope) avaient, en effet, souvent vu leurs noms se faire concurrence sans qu’elles soient rassemblées sur une même affiche. C’est aujourd’hui chose faite grâce à ce tandem explosif à la Butch Cassidy et le Kid. Leur complicité, qui déborde à l’écran (elles sont amies dans la vie), se retrouve dans le numéro exquis qu’elles nous offre, entre « petit couple que les différences font se quereller » et « beau duo au service d’un peuple qu’elles sont toutes deux à vouloir défendre ».

Au milieu de ces « Zorro à frous-frous », Steve Zahn apporte une touche masculine intéressante, tant au niveau de son métier que du leitmotiv comique qu’il amène à son insu : les belles ne se lassent pas de l’embrasser durant tout le film ! La musique inspirée et alerte d’Eric Serra (auteur de celle du Grand Bleu notamment) finit de rendre potable cette sauce au bon goût de déjà-vu.

Mathieu PayanEnvoyer un message au rédacteur

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