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BAIKONUR

Un film de Veit Helmer

Une poésie cosmique

Dans un village perdu du Kazakhstan vit Gagarine, un jeune homme passionné d’astronomie. Il contribue à la vie de sa communauté en repérant les débris tombant des fusées lancées de la base spatiale voisine de Baikonur. Un jour, il découvre Julie, une spationaute française amnésique suite à l’atterrissage abrupt de sa capsule…

Veit Helmer nous sert avec "Baikonur" un véritable conte des temps modernes. En effet, l'histoire entre Gagarine et Julie n'est pas sans rappelée les fables bien connues de tous. D'abord par son commencement : une fille tombe des étoiles et est recueillie par un homme qui prend alors soin d'elle jusqu'au moment où il la réveille d'un baiser. Tout dans ce film respire la poésie et le côté envoûtant de l'espace. Car cela reste le principal sujet de ce film : l'astronomie. Le ciel se place alors comme un élément central, il est celui qui nourrit le village de Gagarine, celui qui fait vivre tout le microcosme de Baikonur et, bien sûr, celui qui réunit nos deux protagonistes. Cette passion commune les rapproche pour ensuite devenir dévorante pour l'un d'entre eux.

Ce conte est servi par un casting très bien choisi. Notamment Alexander Asochakov qui interprète Gagarine et qui retranscrit à merveille la naïveté et la fascination d'un humble villageois face à l'étendu infini que représente l'espace. Marie de Villepin, quant à elle, fait l'affaire, même si on peut noter un léger manque de ressenti par moments. Le réalisateur a par ailleurs réussi à créer une esthétique bien particulière, faisant penser parfois à du film d'animation, et qui sert parfaitement la poésie de son métrage. De plus, vient s'ajouter à tout ces éléments, la musique de Goran Bregovic qui par ses assonances balkaniques nous transporte dans une ambiance totalement envoutante et cosmique.

Veit Helmer nous offre donc une vision des rêves à la fois naïve et dure qui forme, au final, une histoire proposant une belle morale. Et c'est avec un plaisir non dissimulé que l'on s'embarque pour ce voyage d'1h30 au pays des étoiles.

Quentin ChirolEnvoyer un message au rédacteur

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