Festival Que du feu 2024 encart

AZOR

Un film de Andreas Fontana

Un film au sujet intéressant, mais plombé par sa narration

Après la soudaine disparition de son collègue, un banquier suisse se rend dans l’Argentine de la junte militaire pour prendre sa relève auprès des clients et les rassurer. L’occasion aussi d’essayer de comprendre pourquoi son collègue et ami a disparu…

Azor film movie

Présenté dans plusieurs festivals, et vu par nos équipes au London Film Festival l’an dernier, "Azor", premier long métrage de fiction de son réalisateur, Andreas Fontana, nous raconte l’histoire d’Yvain, un banquier suisse, qui se retrouve contraint d’aller dans l’Argentine de la junte après la disparition soudaine de son collègue afin de protéger les intérêts de sa banque et par la même occasion, d’essayer de comprendre le pourquoi du comment de la disparition de son collègue.

La structure narrative du film consiste donc en une série de rencontres et de dialogues, entre notre personnage principal et les différents clients, ponctués ici et là par des séquences plus personnelles entre le personnage principal et sa femme, dans lesquelles, libéré des contraintes de son emploi, Yvain exprime plus librement ses pensées, ses sentiments et ses intentions. Si ces véritables didascalies viennent relever de temps à autre l’intérêt du spectateur, force est de constater que cette simple succession de séquences de dialogues finit par lasser. D’autant plus que la mise en scène, aussi bien que le jeu des acteurs, sont assez monolithiques, ce qui certes colle à l’ambiance feutrée et (faussement) politiquement correcte que veut installer le réalisateur, ceci afin de faire écho à des tractations financières douteuses. Mais le dispositif finit par être bien répétitif.

Le film finit cependant par sortir de sa torpeur vers la fin en accélérant enfin sa narration, mais cela provoque alors une petite impression de précipitation, mais surtout, un sentiment que le film s’arrête au moment où l’histoire commence enfin vraiment. Au final, "Azor" partait avec un postulat et une intention fort intéressantes, mais son rythme trop lent et sa narration répétitive font que la lassitude finit par s’installer. Dommage, pour un sujet au fond très intéressant.

Ray LamajEnvoyer un message au rédacteur

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