AU REVOIR L'ÉTÉ
Que de verbe !
À la fin de l’été, une traductrice vient avec sa nièce passer une quinzaine de jours dans sa ville natale. Elle y croise un ex-amant, considéré localement comme un escroc, puisqu’il utilise l’hôtel qu’il gère comme un love-hôtel clandestin. Puis la rejoint son amant, un célèbre écrivain, venu pour une conférence. De son côté, sa fille se laisse approcher par le neveu du gérant, exilé de Fukushima…
"Au revoir l'été" est un film décidément trop bavard. Lorgnant du côté de Hong Sang-Soo, le réalisateur japonais, dont c'est le troisième long, tente d'esquisser, au travers du parcours d'une jeune fille en vacances, le portrait de sa mère, ballottée entre deux amants, l'un présent, l'autre passé. Pourtant au final, c'est bien plus la retenue et la déconvenue de cette fille qui finit par toucher, que les hésitations de sa mère.
De rendez-vous en promenades bucoliques, de repas en balades, le film amène chacun à livrer un peu de lui-même. Des espoirs amoureux du jeune exilé, ou de la fille du gestionnaire de l'hôtel, aux jeux plus subtiles des adultes, Koji Fukada tisse la toile d'un dédale amoureux, tout en saisissant au passage la langueur de l'été. Mais l'impression d'avoir déjà vu tout cela domine, l'identité du réalisateur ne se dégageant pas d'évidence.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur