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AU REVOIR LE BONHEUR

Un film de Ken Scott

Une vraie bonne surprise, récompensée d’un quadruple prix d’interprétation à l’Alpe d’Huez

Suite au décès de leur père, quatre frères reviennent pour quelques jours dans leur maison de famille des îles de la Madeleine, avec leurs conjointes et enfants, afin de disperser les cendres du disparu. Mais un problème se pose, l’un d’eux, Nicolas, volage et père de quatre enfants de femmes différentes, et venu avec sa nouvelle petite amie, a perdu sa valise dans laquelle se trouvait l’urne…

Au Revoir le bonheur film movie

C’était il y a un an. Le réalisateur québecois Ken Scott, à qui l’on devait l’irrévérencieux et formidable "Starbuck", doublement primé à l’Alpe d’Huez en 2012 (Prix spécial du jury et Prix d'interprétation masculine), revenait en France, accompagné de 3 de ses acteurs principaux, pour présenter dans la compétition du même festival, "Au revoir le bonheur", une comédie dramatique enlevée, qui vaudra à ses 4 interprètes masculins, un Prix d’interprétation collectif fort mérité. Il faut dire que dans ces lieux isolés, les tensions entre les quatre frères, tous très différents (il y a William, ancien prof devenu auteur de théâtre en plein blocage, Nicolas, dragueur invétéré un peu dilettante, Thomas, père d’un enfant, séparé, bedonnant et sensible, et Charles, homme d’affaires intraitable très porté sur les questions d’argent), vont forcément ressurgir, embarquant dans ces conflits, les employés du père chargés de garder la maison.

Film choral par excellence, "Au revoir le bonheur" met particulièrement en avant le personnage interprété par le très présent Antoine Bertrand, qu’on a pu voir l’an dernier dans des films français comme "Trois fois rien" et "J'adore ce que vous faites", dans un rôle plus sombre que les autres. Le scénario, fortement teinté d’humour, réserve nombre de rebondissements, autour justement du devenir de cette maison symbolique d’une enfance heureuse, aussi lointaine dans le temps que dans l’esprit. Il magnifie avec sensibilité les moments de chaleur où ressurgit la complicité, qu’il s’agisse d’une balade en bord de mer, d’un repas collectif, d’un passage à la plage, ou d’une escapade inattendue dans un restaurant. Un film à la fois drôle et dépaysant, centré sur les thèmes du souvenir, de la place de chacun dans sa famille, mais aussi de l'accomplissement de soi et de l'attention aux autres, qui devrait naturellement toucher quelques cordes sensibles.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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