AU COMMENCEMENT
Persécution religieuse
Dans un village isolé de Géorgie, une église est incendiée lors d’un office. Le prêtre, David, sa femme Yana, Témoins de Jéhovah, présents sur place depuis 7 ans ne sont pas d’accord sur les suites. Yana souhaite partir. David porte plainte et souhaite reconstruire le lieu. Mais un prétendu policier rend visite à la femme, l’incitant fortement à convaincre son mari de retirer sa plainte…
Grand gagnant du dernier Festival de San Sebastian (Coquillage d’or du meilleur film, prix de la mise en scène, meilleure actrice et prix du scénario) à la fois , le film géorgien "Au Commencement" figurait parmi les films labellisés Cannes 2020. Le scénario, centré sur la question du harcèlement d’une minorité religieuse et de la position de la femme dans le couple, revêt une dimension non seulement d’actualité mais aussi universelle, d’autant qu’il aborde également des notions fondamentalement liées à la nature humaine (le mensonge, le pardon, la vengeance...) et à la considération des « étrangers » ou personnes différentes.
La minutie de la mise en scène, passant par de très longs plans fixes positionnant le spectateur en observateur (notamment l’ouverture, avec les préparatifs d’un office se muant en panique facec à l’incendie, vus dans le détail depuis l’intérieur du lieu de culte…), des vues subjectives, de superbes plans zénithaux, frappe d’emblée. Dea Kulumbegashvili prend son temps, pour observer le drame qui couve, capter la pression sur ces gens simples, suggérer des présences plus que les rendre visibles, tout comme des élans potentiels de découragement voire de renoncement. Une œuvre forcément nécessaire en ces temps de tensions entre religions, à l’actrice principale extraordinaire (Ia Sukhitashvili, à l’évolution palpable), qui se clôt sur une scène captivante à la symbolique lourde.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE
COMMENTAIRES
Gege
jeudi 1 avril - 3h57
Ce n’est pas très crédible, car il n’y a pas de clergé et de laïc chez les témoins de Jéhovah