ASTÉRIX AUX JEUX OLYMPIQUES
A la recherche de scénarix et dialoguix !
Cette fois-ci Astérix et ses compagnons vont participer aux jeux Olympiques en Grèce afin d’aider un des leurs à retrouver sa princesse ! Mais Brutus, fils de César, se présente lui aussi comme potentiel vainqueur et surtout comme comploteur…
Voici donc la plus grosse production de l'histoire du cinéma français. Pourquoi tant de moyens me direz-vous? Car aux vues du résultat le gigantisme n'est présent que dans quelques décors et dans un casting alléchant, plus là pour cachetonner qu'avoir réellement le temps de s'exprimer ! Et oui, quel gâchis de voir un tel nombre d'acteurs issus de la télévision, des planches ou du cinéma faire acte de présence et finalement n'avoir que quelques brides de dialogues ou de scènes et pas des meilleures. La faute à un scénario s'inspirant relativement fidèlement de la bande dessinée originelle, mais qui ne tient absolument pas compte de la dimension sarcastique et anachronique du personnage et de son univers.
Alors les enfants y verront plein de jolies couleurs et autres costumes, une course de char assez spectaculaire et des coups de poings virevoltants, mais mis à part cela, l'humour parodique du second épisode est ici totalement absent. Astérix quoiqu´on en dise, est un personnage qui se moque tout autant de son époque que de celle où il est animé, et cela Alain Chabat l'avait compris, en imposant à son scénario plein de néologismes, de parodies et autres jeux de mots ancrés dans notre époque. Il est vrai que le personnage étant suivi par bon nombre d'européens, pour qui l'humour à la française reste assez incompréhensible, il fallait créer une version expurgée et donc plus internationale.
Le résulat ? Tout au long du film, les scènes sont expédiées à la va vite et les quelques bons gags sont rapidement dissous dans la nécessité de montrer le budget décors et autres effets spéciaux ! Seules les apparitions à la fin du métrage de quelques sportifs de haut niveau semblent donner un ton un peu parodique au film, d autant plus que Djamel vient ici faire le lien avec le précédent film : une preuve de plus qu'il est la pierre angulaire de ces adaptations. Les américains lorsqu'ils adaptent leur Comics ont enfin compris que le personnage ne doit pas être trahi pour telle ou telle considération commercial, et qu'au contraire il doit imposer sa constance aux spectateurs.
Ce qui chagrine le plus dans cette histoire, c'est que les résultats du film ne permettront peut-être pas de revoir un bon Astérix de si tôt ! En fin de compte, malgré le casting de rêve, les moyens mis à la disposition, rien ne remplace un scénario et la vision d'ensemble pour réussir un bon film.
Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur