ARIOL PREND L'AVION
Des courts métrages de haute volée
« Ariol prend l’avion (et autres têtes en l’air) » est une compilation de quatre courts-métrages réalisés entièrement par des femmes, et développant des histoires de mamans, de maison, de garçon volant et d’aéroport …
Le premier court métrage, "Ma Maman est un avion" met en scène différent type de mamans qui ont toutes un atour particulier et s’attarde un peu plus longuement sur un enfant qui voyage avec sa mère, un avion. Le deuxième, "Il était une fois une maison", montre l’histoire d’une petite maison perchée en haut d’un immeuble. Le troisième, "Le garçon volant" raconte les aventures d’un enfant volant. Enfin, le dernier court-métrage est une aventure d’Ariol, qui prend l’avion pour la première fois. Il découvre l’aéroport (et pas l’arrêt-au-port) et l’avion. Cet ensemble vient se clôturer sur un karaoké où les enfants peuvent reprendre les chansons de la compagnie aérienne AirPop avec laquelle Ariol a voyagé.
Cet omnibus, le dernier en date des studios Folimage, met en avant un groupe de réalisatrices qui, sur le thème de l’envol, de la légèreté, mais aussi de la liberté. "Ma Maman est un avion" propose une caractérisation graphique très intéressante des différents types de mères et ne les cantonne pas aux traditionnelles fonctions « féminines ». Bien que très simplifié pour être accessible aux plus jeunes, le film présente une patte riche de couleurs et de formes. Tout ceci allié à un bel accompagnement musical propose un petit moment suspendu entre une mère et son enfant. On trouvera également plein de petite références à l’architecture, dont un échange de lettres galantes entre la Tour Eiffel et la Tour de Pise.
"Il était une fois une maison " change complètement de cadre et de style graphique. Se limitant au cadre urbain, ce court-métrage observe le quotidien d’une petite maison perchée en haut d’un immeuble, ainsi que les différentes interactions qu’elle entretient avec les autres bâtiments. "Le garçon volant", comme son nom l’indique, est l’histoire d’un bébé volant qui vit de nombreuses aventures liées à son don. Et le casse-cou inquiète plus d’une fois ses parents. Son évolution en pilote d’avion, toute naturelle, est joliment poétique et aérienne. Enfin, "Ariol prend l’avion" est sans doute l’épisode qui va le plus être attendu par les enfants, car ils vont y retrouver leur héros du petit écran. Pour ce qui ne le connaîtraient pas, Ariol est un jeune âne à lunettes, très moderne, qui est fan d’un super-héros télévisuel : le Chevalier Cheval. Un cheval qui peut bien-sûr voler, qui est courageux et qui chasse les méchants.
Ariol est vraiment un héro très moderne, ainsi que sa famille et les situations dans lesquelles il se trouve. C’est sans doute le court qui s’adresse au public le plus varié, notamment les plus âgés, mais aussi, en ne traitant pas du tout les enfants avec condescendance. Les différentes situations dans lesquelles se trouve Ariol (qui est quand même un bon enfant roi) témoigne d’une famille moderne et d’une mise en scène volontairement réaliste. Les chansons de la compagnie AirPop sont enfin assez surprenantes, on distingue assez peu la voix d’un chanteur qui ressemble étonnement à celle de Gainsbourg, chose encore plus étonnante dans un film destiné au jeune public.
Thomas ChapelleEnvoyer un message au rédacteur