Festival Que du feu 2024 encart

AQUARELA

Un film de Victor Kossakovsky

Entre images inédites et symphonie aquatique

Des eaux glacées du lac Baïkal en Russie, aux inondations causées par l’ouragan Irma en Floride, en passant par les chutes du Salto Ángel au Vénézuéla, le parcours poétique d’une eau, dont le comportement change avec le dérèglement climatique…

Aquarela film image

"Aquarela", présenté hors compétition au dernier Festival de Venise avait de quoi attirer la curiosité. D’abord par des images impressionnantes composant avec l’eau, à l’image du début du film, alors que des hommes cherchent avec difficulté à sortir de l’eau des voitures soudain tombées sous la glace (nous sommes au Lac Baïkal en Russie), ensuite parce que l’avenir de cette ressource est au centre de préoccupations planétaires, qu’il s’agisse de la fonte de la banquise ou de la désertification de certaines régions.

La beauté des plans est au rendez vous (les fissures de la glace au début, la vue au dessus de l’écume, des ramifications de rivières de couleur marron...) tout comme un son impressionnant, signifiant la dislocation de la banquise, la chute de blocs, ou encore l’alerte donnée avant une potentielle vague dévastatrice. Les menaces pour l’homme et la vie sont évoquées par petites touches, de la fonte des glaces au déchaînement des éléments pour finir sur des inondations symboliques de la montée des eaux ou du déchaînement des éléments. Malheureusement une fois passée la longue scène d'ouverture, et avant les évocations des inondations, montrant notamment une grue perdue symboliquement dans un cimetière, les plans s’allongent et les ambiances peinent à prendre d’autre sens qu’esthétique. L’utilisation des styles de musiques différentes finit aussi par dérouter. Dommage, car certaines images inédites méritent tout de même le détour.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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