Festival Que du feu 2024 encart

ANT-MAN ET LA GUÊPE

Un film de Peyton Reed

Une sacrée équipe

Après être venu en aide à Capitaine America, Scott Lang s'est retrouvé assigné à résidence pour deux ans, assortis de trois ans de liberté sur parole. Mais alors que cette seconde période approche et qu'il va enfin pouvoir mettre un pied en dehors de chez lui, il est enlevé par Hope van Dyne et le Dr Hank Pym, qui espèrent lui confier une mission d'importance : retourner dans le monde quantique pour retrouver la mère de Hope, potentiellement coincée là-bas depuis des années. Il va alors devoir faire équipe avec « La guêpe »...

Ne boudons pas notre plaisir : si "Ant-Man et la guêpe" est moins une surprise que le premier opus ("Ant-Man", 2015), il n’en est pas moins une réussite, moins tournée côté humour (même si Michael Peña remplit pleinement là son rôle de faire valoir), mais doté de beaucoup plus d’action. Il faut dire que les scènes de poursuite sont assez époustouflantes, grâce à une maîtrise des angles de vue qui propulse le spectateur au sein de l’action, en le positionnant en permanence du point de vue des deux héros, c’est à dire dans des dimensions en changement permanent.

L’art développé par la Guêpe pour utiliser ces variations de tailles, d’objets comme d’eux-mêmes, pour mieux combattre les ennemis (un mafieux particulièrement vicieux, une étrange créature aux mouvements imprévisibles…) est ici parfaitement rendu. Quant au scénario,il épate forcément par son inventivité et de savants détails (le laboratoire qu’on embarque tel une valise à roulettes…), et par sa manière de boucler avec finesse ou surprise au début avec "Capitaine America : Civil War" et au générique de fin avec "Avengers : Infinity War".

On ne peut malheureusement pas en dire autant de la représentation limite kitsch de l’univers quantique, dont les coloris donnent presque le tournis. Reste que Peyton Reed (Bye Bye Love, Yes Man) s’en donne à cœur joie dans cet univers de comics, utilisant notamment les codes de la bande dessinée dans une hilarante scène de torture vouée à devenir culte, où Michael Peña nous refait toute l’histoire avec sa gouaille usuelle, jusqu’à abrutir ses ravisseurs. Action à gogo, humour bien senti, enjeux personnels et universels, amourette sympathique, bouclage intelligent avec l’univers Marvel, tous les ingrédients d’un vrai blockbuster sont bien au rendez-vous. On attend donc impatiemment la suite.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT

Laisser un commentaire