Festival Que du feu 2024 encart

AMITYVILLE

Un film de Andrew Douglas

Un remake sans aucun intérêt

Une famille recomposée s’installe dans une maison où un épouvantable carnage a eu lieu des années plus tôt. Le fils aîné des occupants précédents a en effet tiré à bout portant sur ses parents, frères et sœurs, alors qu’ils dormaient dans leur lit…

Voici le remake d’un classique de l’épouvante : « Amytiville la maison du diable », qui avait déjà donné lieu lui même à plusieurs suites. Et comme pour la récente suite / préquel de l’Exorciste, on en ressort sinon déçu, tout au mieux surpris par la manière dont les scénaristes n’ont pas su tirer parti des scènes cultes ou du drame initial, pour créer la moindre tension. Ayant pris le parti de tout montrer, alors que l’original suggérait, le réalisateur donne à voir fantômes risibles, et à entendre diverses voix, et anéantit toute terreur ambiante.

Ainsi, la fameuse scène des mouches attaquant le prêtre venu bénir les lieux, peut être jugée trop statique à l’époque, est ici expédiée en quelques secondes, et l’hémoglobine murale s’avère réduite au stricte minimum. Côté interprètes, on ne croit pas un instant à la terreur de Melissa George, et Ryan Reynolds, torse nu la moitié du film, laisse admirer sa plastique, plus que la subtilité de son jeu, semble-t-il égarée derrière de rares airs méchants. Heureusement, le final arrive vite et l’on peut s’échapper de la salle, comme eux de la maison.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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