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AEON FLUX

Un film de Karyn Kusama

Des décors et quelques belles idées pour adaptation light du dessin animé

Après que l’humanité eut été décimée par une terrible épidémie, les survivants se sont regroupés dans une ville prison, et vivent selon des principes idylliques, sous la coupe de leur sauveur, Trevor Goodchild. Mais un groupe de résistants, tente de démasquer les imposteurs, car des disparitions et autres violences atteignent les habitants de la cité. Ils envoient alors leur meilleur élément, Aeon Flux, qui va découvrir bien des choses sur son passé et celui des autres humains…

Adaptation d’une série animée diffusée sur MTV, le film ne reprend que partiellement l’esprit de la série, qui était d’une extrême violence dans sa charge contre société policée et directrice.

Certes le film possède d’indéniables qualités graphiques, avec des décors oscillants entre la tradition japonaise et une certaine idée du futur, que n’auraient pas renié tous les idéalistes des années 70. Avec des lignes épurées, des couleurs sobres, beaucoup de tissu, de grandes étendues verdoyantes, il nous offre une vision un peu trop idyllique finalement, qui devient de plus en plus oppressante au fur et a mesure que le film avance.

Si le scénario ne regorge pas trop de surprises, sans être pour autant prévisible, les péripéties de l’héroïne, sont plus ou moins excitantes, ne laissant place qu’à de trop simplistes scènes d’action (déjà vues ou pas assez abouties), hormis une très dangereuse traversée de jardin parsemé de pièges mortels. Quand au casting, il est composé pour la plupart de visages peu connus, voire se ressemblant, créant malheureusement une sorte de confusion dans le déroulement du film. Même l’héroïne, bien moins virulente et agressive que sa consoeur en 2 dimensions, ne rend pas réellement compte de son dangereux potentiel, révélant un adoucissement de plus effectué par les scénaristes sur cette adaptation déjà très light.

En fin de compte, Aeon Flux est un film de science-fiction dans la moyenne, sauvé par des décors et quelques belles idées, mais qui passe à la javel l’esprit du dessin animé et donc la critique violente de nos « sociétés futures ».

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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