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À TOUTE ALLURE

Un film de Lucas Bernard

Une comédie réjouissante où Pio Marmai s’en donne à cœur joie

Marco, stewart sur une compagnie aérienne est toujours à l’aise quelle que soit la situation, même dans les pire turbulences. Coincé à terre à cause d’un cyclone, il croise au bar Marianne, officier sur un sous-marin de la marine. Après des échanges de regards gourmands, ils se retrouvent à s’embarrasser dans les cuisines, mais sont interrompus par l’appel du capitaine qui ordonne le départ malgré la pluie torrentielle. Voyant sa belle s’échapper dans des véhicules militaires, Marco décide de la suivre et réussit à s’incruster dans le compartiment à torpilles du sous-marin. Repéré, Marianne et son second tentent de le faire passer pour un renfort en cuisine…

Passée par les avant-premières du dernier Festival d’Angoulême, "À Toute Allure" est une comédie romantique culottée, qui met en avant un duo attirant la sympathie. Eye Haïdara y incarne Marianne, femme militaire libre et têtue qui ne veut en rien perdre la face devant son capitaine pour ce qui n’était pour elle qu’une passade avortée. Pio Marmaï, lui, interprète Marco, stewart trentenaire qu’on devine vite multiplier les conquêtes, à la gouaille et au culot impressionnants, et qui ne reculera devant rien en termes de prétextes ou de gestes pour conquérir celle qu’il n’a embrassée qu’un instant. Intelligemment et avec un bel humour, le scénario joue avec la notion de situation ou de geste romantiques, trouvant en écho les notions de réciprocité, de harcèlement, mais aussi de transgression de la règle et de contournement de l’autorité.

Nous emmenant dans divers endroits de la planète (pays tropical, fonds sous-marin, désert, Arctique...), cette histoire séduit avant tout par le rythme qu’impose un Pio Marmaï déchaîné, qui livre une prestation parfaite dans le léger excès de son inconscient de personnage. Formellement le film reste cependant un peu timide dans ses extravagances, jouant la carte BD dans certains déplacements des personnages à l’intérieur du sous-marin, mais aussi s’amusant avec le côté Terminator du capitaine (José Garcia), et ose un passage où une chanson fredonnée par Marco contamine l’ensemble de l’équipage. Le film lui même, dans son ensemble, à l’image du personnage de Pio Marmaï, a quelque chose de communicatif en terme d’élan amoureux. Et en cette période morose, c’est tant mieux !

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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