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A LONG WAY DOWN

Un film de Pascal Chaumeil

Un touchant quatuor de suicidaires

Londres, veillée du jour de l'an. Un animateur télé ayant tout perdu suite à un scandale de détournement de mineure, décide de se suicider en se jetant du haut d'un immeuble. Mais l'endroit est plutôt fréquenté ce soir là, puisqu'ils se retrouvent à quatre, attendant chacun leur tour pour faire le grand plongeon...

Le point de départ de "A Long Way Down", nouveau film, en langue anglaise, du réalisateur français Pascal Chaumeil ("L'Arnacoeur") consiste en un pacte passé entre quatre suicidaires, décidant collectivement de se donner une dernière chance. L'idée est plutôt jolie et porteuse d'espoir, puisqu'ils ont donc jusqu'à la prochaine Saint-Valentin, soit six semaines, pour se trouver une raison de vivre et quelque part prouver aux autres que la vie vaut la peine d'être vécue.

S'intéressant tour à tour de plus près à chacun des personnages, mis chacun en avant le temps d'un chapitre, le scénario tente d'aborder le thème du suicide sur le ton de la comédie, mêlant de véritables rebondissements à des petits jeux stupides (les trois vœux, la meilleure motivation...), et nous livre progressivement les raisons du désespoir de chacun. Mêlant quelques éléments de leur vie d'avant, au récit improbable d'un présent commun (suite à la médiatisation importune de leur intention de départ...), il réussit un subtil équilibre entre les quatre portraits, cependant quelques peu sommaires.

À la tendresse et la bienveillance de Maureen, le personnage de Toni Collette, répond l'apparente inconsistance de celui de Pierce Brosnan, tandis que l'on est forcément ému par la détresse d'Imogen Poots (la fille de Steve Coogan dans "A Very Englishman") et les peurs d'Aaron Paul (surtout connu pour la série télé "Breaking Bad"), les deux révélations du film. Un peu excessif lorsqu'il aborde l'effet d'entraînement du groupe (surnommé les « Top of the house 4 »...), le film trouve une certaine grâce dans son affirmation « du droit d'avoir de la peine », tout en affichant un certain esprit positif. Une comédie casse-gueule qui évite certains pièges et canalise votre émotion.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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