Festival Que du feu 2024 encart

48 HEURES PAR JOUR

Un film de Catherine Castel

Tout faux

Une femme ne supporte plus de voir son mari rentrer tard, épuisé, incapable de s'impliquer dans les tâches du ménage ni dans l'éducation de leurs enfants. Affichant son intention d'inverser les rôles, elle fait semblant d'être partie à l'étranger pour sauver la face lorsque celle-ci lui passe sous le nez...

« 48 heures par jour » est une nouvelle comédie française qui traite des différences entre les conditions de la femme et de l'homme face au travail et au ménage. Si on avait apprécié l'approche de Léa Fazer avec « Notre univers impitoyable » dont le scénario s'intéressait plus à la rivalité dans le travail qu'aux sacrifices d'ordre privé, on est ici atterrés face à un récit dont quasiment tous les dialogues sonnent faux, et qui ne nous épargne aucune situation improbable, la rencontre fortuite des deux parents accompagnés de leurs collaborateurs respectifs dans une sorte de cabaret, constituant le sommet de cet étalage sans intérêt.

Antoine De Caunes récite son texte. Aure Atika tente désespérément de lui donner une dynamique. Bref, les joutes entre les deux, sensées regorger d'ironie, ne prennent pas, laissant le temps au spectateur d'admirer le décors. Mais ponctuellement, celui-ci sort de son ennui. Lors des rares scènes avec Mathias Mlekuz, toujours sous-employé, qui en voisin de palier éconduit, n'a malheureusement pas le temps de trouver sa place. Mais aussi lorsque c'est Victoria Abril qui s'empare des dialogues. On se dit alors que peut-être, ceux-ci ont été écrits pour une culture, plus excessive, plus enlevée que la notre.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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