Festival Que du feu 2024 encart

47 RONIN

Un film de Carl Rinsch

Pour la reconstitution

Sous l'influence d'une sorcière, Naganori Asano tente d'assassiner son hôte, le jeune Yoshinaka Kira. Condamné par le Shogun à une mort digne d’un samouraï, il se fait hara-kiri, puis se fait trancher la tête par l'un de ses hommes. Pour laver l'honneur de sa famille, sa fille est alors promise à Kira et ses samouraïs bannis à tout jamais...

Basé sur une légende japonaise qui veut que 47 samouraïs sans maître cherchèrent à venger l'injustice de la mort de ce dernier (une histoire aussi appelée la « vendetta d'Akō », et déjà adaptée au cinéma à de nombreuses reprises, par notamment Kenji Mizoguchi en 1941-42 avec "La Vengeance des 47 rōnin" et par Seika Mayama avec "Chūshingura: Hana no maki yuki no maki" en 1962, avec l'acteur Toshiro Mifune), "47 Ronin" assure le spectacle avec force moyens en effets spéciaux et une reconstitution riche en costumes et décors somptueux. Posant au centre de son intrigue le personnage de Kai, un servant (demi-sang) autrefois blessé par un démon, le scénario fait des superstitions et de la sorcellerie, des ingrédients de choix de cette nouvelle adaptation.

Cela permet de faire de Kai un guerrier hors pair, aux dons pour le combat à la limite de l'humainement possible (il sauve l'un des samouraïs des griffes d'un démon, lors d'une des scènes du début...). Cela permet aussi d'introduire les transformations diverses de la sorcière aux yeux de couleurs différentes (de loup elle devient femme, ou une simple tenue de soie virevoltante...), renforçant encore son caractère de femme, pour ainsi dire, fatale. Malheureusement, si le spectacle s'étale sur l'écran, à force de combats habiles et de lieux imposants, le personnage principal semble trop peu développé pour émouvoir par son histoire d'amour impossible et sa condition de paria. Il faut dire que Keanu Reeves affiche une passivité émotionnelle effarante, tout en ayant au final, bien peu de texte à dire. On aurait donc préféré un scénario qui mise autant sur l'humanité de ses personnages, que sur l'action.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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