30 JOURS DE NUIT
Le gibier habite en ville !
Quelle réussite ! Ce film est tout simplement un des meilleurs films de vampires jamais réalisé ! Produit par Sam Raimi et adapté d'un comic-book, il offre un spectacle terrifiant et excitant à la fois, le réalisateur, David Slade (ayant commis une « Hard Candy » de très haute volée), revenant à l'essence même du film de vampire, soit la peur et le sang.
La peur par les lieux et l'utilisation faite du climat de cette petite ville d'Alaska où la nuit offre une perspective des plus intéressante aux suceurs de sang : 30 jours de tranquillité pour chasser tous les êtres vivants se trouvant en ville ! Avec en plus de nombreux recoins pour attirer ou jouer avec leurs victimes comme le font des chats avec des souris. Sans compter le vent, la tempête, qui cachent l'arrivée des terribles créatures et étouffent les cris de leurs victimes.
Mais aussi le sang, car l'être démoniaque ne prend pas la pose, ne se la joue pas dandy ou futur maître du monde, ne devient pas une créature quasi-zombiesque, mais il apparaît comme le pire des chasseurs, malin, brutal et pervers ! Les vampires font peur, ils ont le visage au regard mutin, tels des rats, ils empestent le sang, la rage et la perversion.
Avec comme seule et unique envie facile résumée en « du sang toujours plus de sang », le film est parfois très gore, mais les effets spéciaux (très nombreux) sont toujours au service de l'histoire, même si cela nous offre parfois de saignants moments. Ainsi la réalisation se mets au diapason de cet univers, suivant caméra à l'épaule des personnages perdus dans leur propre monde, pourchassés par des ombres, dévorés comme des animaux ! De plus, l'horreur graphique ne fait qu'ajouter à l'ambiance angoissante où chacun attend l'assaut suivant des créatures de la nuit ! Même la fin n'offre pas d'happy-end obligatoire dans ce genre de production avec pourtant une preuve d'amour donnée par un des personnages !
En fin de compte, tout dans ce film est réussi, du scénario (simple mais efficace et sans fioriture) à la réalisation (même remarque) en passant par le jeu des acteurs et les effets spéciaux. Le spectateur ressent de la peur et de la pitié pour ces pauvres humains bloqués dans un frigo géant, se faisant dévorer à l'heure du repas, ou lorsqu’ils font leurs courses. Un film à glacer le sang, ça faisait longtemps !
Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur