21 JUMP STREET
Une nouvelle ‘‘bromance’’, qui surprend au point de nous faire rire
La brigade de 21 Jump Street, constituée de jeunes policiers au physique d’adolescents, est reformée afin de les envoyer dans les lycées californiens, les faire passer pour des étudiants et infiltrer ainsi les réseaux de trafiquants de drogue. Schmidt et Jenko, deux anciens lycéens ayant toujours l’allure d’ados attardés retournent donc à l’école. Mais les choses y ont bien changé…
Si vous étiez fan de « 21 Jump Street », la fameuse série qui a lancé la carrière de Johnny Depp, celle-là même qui traitait de sujets plus ou moins graves (le Sida, la drogue chez les jeunes...), vous risquez d’être un peu déçu. Si comme moi, vous avez vu la bande-annonce avant le film, vous vous direz que, finalement, on a évité le pire (la bande-annonce est terrible) et vous passerez finalement un bon moment.
Schmidt et Jenko, interprétés par Jonah Hill (qui en a aussi écrit l’histoire) et Channing Tatum (vu principalement dans des spots publicitaires et quelques films comme ‘’Step Up’’et ‘’GI Joe’’) se connaissent depuis le lycée. Il s'agit de deux losers, chacun dans leur domaine, qui se retrouvent à l’école de police quelques années plus tard. Leurs différences les rendent complémentaires et les deux finissent par devenir amis. Losers jusqu’au bout, leur punition sera d’intégrer la brigade de 21 Jump Street et donc de retourner à l’école, la vraie, où les choses ont bien changé.
Si la série traitait de sujets plutôt sérieux, d’enquêtes policières avant tout, avec de l’humour second degré, le film met avant tout l’accent sur la relation d’amitié et l’esprit d’équipe des deux policiers au physique (et comportement) d’ado, et au sens de l’humour premier degré.
Une des forces du film est la vraie alchimie entre Hill et Tatum. Le duo fonctionne parfaitement bien et déclenche le rire (la plupart du temps). Le talent comique de Jonah Hill est indéniable et Channing Tatum ne s'en sort pas mal (pour un ancien mannequin). Bien sûr, comme souvent dans les comédies américaines type ‘‘bromance’’ (comédie d’amitié entre deux hommes), les scénaristes ne savent pas toujours où poser les limites de l’humour. Les blagues vont parfois trop loin (même si elles sont souvent très bien écrites et vraiment drôles), mais les acteurs retombent vite sur leurs pattes. Et si le film traine en longueur vers la fin, la dynamique de la comédie rattrape le spectateur qui se surprend à rire de nouveau. Une bonne comédie donc, qui fait passer un bon moment.
Stéphanie PalisseEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE