100 % LOUP
Un film d’animation australien entre chiens et loups
Freddy est un jeune garçon issu d’une famille de loup-garous. Six ans après la disparition de son père, chef de clan, le jour de son quatorzième anniversaire, il entre comme les autres dans le rayon de lune, mais se transforme en petit caniche blanc. Pour pouvoir désigner un nouveau « grand hurleur », son clan a besoin de la pierre de lune. Il se lance alors à la recherche de cette pierre, égarée, au risque d’être banni s’il ne la retrouve pas…
Au milieu de la quantité incroyable de films d’animation qui sort en salles autour de ces vacances de la Toussaint 2020, "100 % Loup" a bien du mal à se distinguer. Réalisé en images de synthèse, le film, s’il assure au niveau de la fluidité des scènes d’action, pêche côté niveaux de détails, notamment dans la représentation des poils, fixes et ressemblant à d’affreuses permanentes. Chacun des loups est ainsi flanqué d’une tignasse envahissante, comme figée en pleine vitesse, et pourtant désespérément fixe. On ne peut certes pas demander à tous les studios d’être au niveau de Pixar sur ce type de détail, mais vu le travail de qualité fait sur certaines textures (comme les tissus), on s’étonne de l’option retenue ici pour les poils et cheveux.
Côté histoire, rien de très original, même si l’ensemble tient la route, avec un récit centré sur l’apprentissage de la responsabilité, le passage à l’âge adulte, et surtout, l’acceptation de la différence. Avec l’arrivée de Freddy dans le monde des chiens, le poil teint en rose (ce qui lui vaut le doux surnom de « pinky »), c’est aussi une amitié qui se dessine, et la question de la franchise sur sa vraie nature. On s’amusera éventuellement des légendes exagérées sur les loup-garous, on sera surpris des quelques changements de ton (les plaisanteries s’orientant soudain sur des « vessies extraordinaire » ou des « saucisses »…). Mais les plus petits devraient en tout cas s’attacher au personnage et s’esclaffer face au vendeur de glace timbré et tout l’attirail lui servant à prouver que les loup-garous existent. C’est déjà pas si mal.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur