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Lumière 2021

Lumière 2021 : Jane Campion, Prix Lumière 2021

Prix Lumière 2021, la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion sera sur tous les fronts cette année dans la ville où est née le cinéma.

Festival Lumière 2021 Prix Lumière Jane Campion The Power of the dog — © Kirsty Griffin - Netflix

Vous pourrez en effet découvrir deux de ses courts métrages - "Peau" ("Peel") palme d’or du court en 1986, et "Le journal de l’eau" (2006), ainsi que l’intégrale de ses longs métrages, avec avant même "Sweetie", considéré comme son premier long et présenté en compétition à Cannes en 1989, le film "Two Friends" (1986) considéré alors comme un moyen métrage puisqu’il ne dure que 1h16. Le Prix Lumière lui sera remis le vendredi 15 au soir, accompagné de la projection de "Bright Star", alors qu’elle donnera une Master Class sous forme de conversation au théâtre dès Célestin le même jour dans l’après midi. Elle fera partie des avant-premières avec le formidable "The Power of the Dog", qui lui a valu le prix de la mise en scène à Venise et sera ensuite diffusé sur Netflix (une occasion donc unique de voir le film sur grand écran). Et elle sera aussi présente à la clôture puisque c’est son chef d’œuvre, Palme d’or à Cannes en 1993, "La leçon de Piano", qui sera alors projeté à la Halle Tony Garnier.

Principalement tournée vers des portraits de femmes, sa filmographie met en scène cependant quelques rôles masculins forts, et se trouve magnifiée par une mise en scène saisissant la moindre nuance de regard ou de geste, traduisant le ressenti de chacun, ainsi que par la photographie signée Ari Wegner, usant des profondeurs de champs et de l’ampleur des paysages. Son dernier long, où elle retourne à son meilleur, entre d’ailleurs en une étrange résonance avec "La leçon de piano", offrant un nouveau triangle amoureux, vis à vis duquel le spectateur finit par être pénétré des sentiments des trois personnages, le scénario de "The Power of the dog" s’amusant à tordre un peu ce principe en faisant basculer la centralité de l’intrigue sur un quatrième personnage.

De l'héroïne perpétuellement angoiséee de "Sweetie", elle passe ainsi aisément à la poète Janet Frame dans "Un Ange à ma table" (Kerry Fox), à la muette et fière épouse mariée par obligation qui découvre la sensualité dans "La leçon de piano" (Holly Hunter), au destin contrarié d'une femme de 1800 dans "Portrait de femme" (Nicole Kidman), à une jeune femme endoctrinée par un gourou et elle-même ensorcelante dans "Holy Smoke" (Kate Winslet), à la professeur de lettre flirtant avec les bas fonds de New York dans "In the cut" (Meg Ryan), à la jeune fille séduite par le poète John Keats dans "Bright Star" (Abbie Cornish), jusqu'à la belle sœur dépressive d'un cowboy autoritaire dans "Le pouvoir du chien" (Kirsten Dunst). Alors n'hésitez pas à découvrir ses personnages sur grand écran à l'occasion de ce festival 2021.

Longs métrages de Jane Campion

TWO FRIENDS de Jane Campion (1986, 1h16)
SWEETIE de Jane Campion (1989, 1h39)
UN ANGE A MA TABLE de Jane Campion ("An Angel at my Table", 1990, 2h38)
LA LEÇON DE PIANO de Jane Campion ("The Piano", 1993, 2h01)
PORTRAIT DE FEMME de Jane Campion ("The Portrait of a Lady", 1996, 2h22)
HOLY SMOKE de Jane Campion (1999, 1h55)
IN THE CUT de Jane Campion (2003, 1h54, int – 12 ans)
BRIGHT STAR de Jane Campion (2009, 1h59)
THE POWER OF THE DOG (LE POUVOIR DU CHIEN) de Jane Campion (2021, 2h07)

Courts métrages de Jane Campion

PEEL, EXERCICE DE DISCIPLINE de Jane Campion ("Peel - An Exercise in Discipline", 1983, 9 min)
LE JOURNAL DE L'EAU de Jane Campion (The Water Diary, 2006, 18 min)