ARTICLES
Gérardmer 2012
Gérardmer 2012 - Compétition courts-métrages
Retour sur la compétition courts métrages du Festival de Gérardmer 2012
Sept courts-métrages, de qualité inégale, composèrent cette année une compétition dont on retiendra une certaine cohérence dans la sélection. En effet, cinq de ces films s’aventurent sur les terres du film de monstre, à forte tendance aquatique…
LE CRI de Raphaël Mathié
(Note -2)
Un cri ayant retentit dans la forêt, un père et ses deux fils partent en exploration… Ça démarre franchement bien, avec une ambiance rurale des plus réussies, mais ça reste à la surface des choses, entre le film de monstre sans monstre et la métaphore… de rien, jusqu’à un final tout bonnement incompréhensible. Non !
EN BOÎTE de Mathieu Paquier
(Note +2)
Un homme travaille dans le distributeur de boisson d’un quai de gare. Bientôt, la possibilité d’un meilleur travail… Une fable orwellienne sur l’aliénation au travail et l’absurdité de l’existence, comme une critique amusée du métier de fonctionnaire. Bien sympathique.
TOMMY d’Arnold de Parscau
(Note +1)
Tommy, 9 ans, s’imagine en plein repas une meilleure famille que la sienne… Un très court conte de l’enfance malheureuse. Pas grand-chose à en dire, si ce n’est que la chute est bien violente, comme une revanche soudaine de tous ses enfants maltraités par une famille sans amour. Touchant.SCYLLA d’Aurélien Poitrimoult & Jean-Charles Gaudin
(Note +3)
Trois jeunes au bord d’un lac, une présence mystérieuse… Ce qui démarrait comme une parodie de film d’horreur type "Vendredi 13" se teinte rapidement d’une aura de mystère et de fantastique pur. Ambiance d’épouvante, acteurs faussement pathétiques… On suit cette histoire simple jusqu’à un dénouement qui tient finalement du sublime. De récréation anecdotique, le métrage vire au film de monstre marin poétique et ambitieux. Du très bon boulot.
L’ATTAQUE DU MONSTRE GÉANT SUCEUR DE CERVEAUX DE L’ESPACE de Guillaume Rieu
(Note +3)
L’invasion d’un monstre de l’espace oblige les acteurs d’une comédie musicale à changer de genre de film… Inventif et hilarant, voilà pour ce court-métrage « hommageux », qui sait allier une facture technique impeccable à un propos rigolard et jamais idiot. De la série B, dans l’esprit et la forme, qui donne le sourire.LE LAC NOIR de Victor Jaquier
(Note +3)
Voilà le plus beau film de la sélection. Un conte fantastique, magnifique dans sa représentation d’un monde onirique et irréaliste, qui conjugue avec bonheur histoire d’amour, épouvante sataniste et monstre marin. Du bel art, exécuté avec goût et passion, jusqu’à son éprouvante conclusion. Coup de cœur !
L’AMÈRE NATURE de Hugues Espinasse
(Note -1)
Un casting prestigieux ne suffit pas à faire un bon film. Trop court pour raconter quoi que ce soit, inégal dans ses effets-spéciaux… Malgré la présence d’une sirène et une idée de mise en scène inexploitée, on reste dans le générique exécuté à la va-vite. Et Lou Doillon est très mauvaise !
Frederic Wullschleger Envoyer un message au rédacteur