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FILM COURT VILLEURBANNE 2005 - Compétition programme 5 bilan
26ème édition du
FESTIVAL DU FILM COURT DE VILLEURBANNE 2005
Compétition francophone
PROGRAMME 5 LE MARIN ACEPHALE
De Lorenzo Recio
L’histoire d’amour d’un marin pour deux sœurs…
Niveau +2
Ce conte romantique, qui nous donne à voir un marin décapité tentant d’accomplir son destin, vaut surtout pour ses côtés expérimentation technique. Aux maquillages volontairement rudimentaires et à ses effets spéciaux parfois grossiers (l’eau), le réalisateur ajoute une représentation différenciée entre les deux femmes, la plus pure figurant dans des images laiteuses, saturées, l’autre dans des tableaux bien plus sombres. On se réjouit de ce récit farfelu, non dénué d’humour, où un corps sans tête, même s’il se prend des arbres, est capable de tout, avec un peu de volonté.
SOUS MON LIT
De Jihane Chouaib
Une adolescente reste chez elle au lieu de partir en voyage linguistique. Elle doit faire face à l’éveil de ses sens…
Niveau +3
La première partie du film est plutôt réussie. On y découvre une ado rebelle qui râle, conteste et grimace. Le portrait semble précis et aussi documenté qu’expérimenté. La deuxième partie, où la jeune fille fait le constat forcé de ses attirances, est moins efficace. Certainement parce que ses fantasmes deviennent formellement pénibles, avec des principes d’éclairage ou des flashs irritants. On retiendra donc de ce court sa belle (et rare) approche des adolescents.
DU MEME SANG
De Arnault Labaronne
Un jeune homo est forcé d’assister à une agression homophobe perpétrée par son frère et sa bande…
Niveau +1
Les productions Antiprod (Courts mais gay) nous livrent ici un film forcément engagé, excessif dans l’aveu de l’homosexualité du personnage principal, ceci même si la situation exige l’urgence et la hargne. Même si le final est intelligent et moralement aussi probable que conflictuel, le visuel du film semble trop trash pour emporter l’adhésion.
BHAI BHAI
De Olivier Klein
Un sans papier d’origine indienne écrit à sa mère, façon Bollywood…
Niveau +2
A l’origine de ce court métrage il y avait une très bonne idée : mettre en opposition un récit dans un bollywood enjoué, et la tristesse et les râles de la vie quotidienne française et plus particulièrement parisienne. Et dans une première partie assez futile, cela fonctionne, et le jeune homme tente de montrer que tout va bien, malgré les galères de chaque jour. Malheureusement, la deuxième partie, si elle est plus engagée politiquement, critiquant police et politique d’immigration, elle est cependant moins rythmée, malgré l’implication assez drôle de certaines populations inattendues dans certaines chorégraphies (skin heads, flics…). Dommage.