Festival Que du feu 2024 encart

ARTICLES

FILM COURT VILLEURBANNE 2005 - Compétition programme 4 bilan

26ème édition du
FESTIVAL DU FILM COURT DE VILLEURBANNE 2005

Compétition francophone
PROGRAMME 4WEEK END
De Véro Cratzborn

Une discussion en huis clos entre un homme et une femme, entourés d’un enfant…

Niveau 0

Un film très décevant, où l’on devine vite qu’il s’agit d’un parloir, et où l’effet de surprise (à savoir qui est enfermé, et quels sont les liens entre les deux adultes) est au final plutôt raté. Les reproches en définitive peu vitaux entre les personnages et l’absence d’émotion, ne sont pas compensé par le plaisir de retrouver un Manuel Blanc décidément trop rare.

AVALER DES COULEUVRES
De Dominique Perrier

Une femme dont le couple semble en bout de course, part tourner un film en province…

Niveau +2

Etrange film que ce « Avaler des couleuvres » qui mêle imagination débordante, rêves et fantasmes, autour d’un thème récurrent du saignement, possible symbole, à l’image des règles, de l’envie de se débarrasser d’une vie présente insupportable. Ici la femme souhaite dominer l’homme, désire le posséder, à l’image de cette hallucinante scène de sodomie dans un bain de sang où culmine une certaine tension. On y retrouve avec joie, un Mathieu Amalric désabusé face à une Judith Henry aux accents diaboliques.

CHAHUT
De Gilles Cuvelier

Un voyage mystérieux en animation, dans les bruits d’un carnaval du nord…

Niveau +3

Ce dessin animé au trait fin, nous conte la tristesse d’un clown blanc, face à un silence vécu comme une contrainte, et sa nostalgie d’un environnement sonore passé, d’une tradition. Au travers d’une ville déserte, il va chercher ce chahut, et l’eau sera étrangement le vecteur de cette musique, comme nécessaire à la vie. Touchant.

AMAL
De Ali Benkirane

Amal, 12 ans, marocaine, rêve de devenir médecin…

Niveau +2

Raconté à la première personne par la petite fille elle même, Amal possède un ton enfantin très agréable, immédiatement donné par la scène de présentation de la famille, et conforté par la fraîcheur de l’actrice. Charmant.

LA BOURDE
De Mathieu Demy

Un débile profond se fait passer pour un critique gastronomique dans un grand restaurant dénommé le Pigeonnier…

Niveau +2

Voici un court métrage au trait exagéré, mais assez amusant. Mathieu Demy, réalisateur mais aussi interprète principal, est parti d’une bonne idée, mais a bien du mal à rendre son personnage attachant ou drôle en soi. Seul le dérapage de la fin, avec une explosion de violence « culinaire » lorsque son personnage mange un macaron en forme d’étron sent la charge légère contre les grands restaurants et les guides gastronomiques, qui pourrait cependant n’être qu’une simple plaisanterie. Au milieu des caricatures de chef et majordomes, notons tout de même l’excellente composition de Christophe Bouseillier en sommelier inventif et un peu à part.

Informations

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur