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DEAUVILLE 2008 - Des stars quand même...

Loin des déferlantes de célébrités qui ont animé les deux éditions précédentes, le Festival du film américain de Deauville a tout de même vu défiler en 2008 quelques pointures qui se positionnent pour faire les beaux jours de la fin d'année et peut-être des prochains Oscars. Revue des troupes.

William Hurt et Maria Bello

Ils sont les remarquables interprètes du « Mouchoir jaune » (« The yellow hankerchief »), film adapté d'une classique histoire japonaise, et qui devrait provoquer des torrents de larmes une fois en salles. On ne serait d'ailleurs pas étonné que William Hurt se retrouve en lice pour l'Oscar du meilleur acteur tant son rôle d'ancien détenu, traumatisé par un passé qu'on nous révèle par bribes, est impressionnant d'intériorité. Un road movie sur fond de Sud dévasté, qui frappe par sa fausse superficialité.

Ed Harris et Viggo Mortensen

Duo aux regards d'acier, ils sont les héros d'« Appaloosa » qui sort le 1er octobre. Ce western retraçant le destin d'une petite bourgade où s'installent deux mercenaires engagés pour faire respecter la loi, s'avère plutôt classique dans sa forme et vaut surtout pour ses acteurs, dont le toujours perturbant et perturbé Jeremy Irons, ici en roublard de service.

Spike Lee

L'auteur de « Nola Darling » continue sa lutte pour la reconnaissance de l'égalité des noirs américains. Il était à Deauville pour présenter « Miracle à Santa Anna », dont la sortie, initialement prévue pour octobre, a été repoussée, et qui traite de l'abandon d'un bataillon noir dans l'Italie de 1944. Trop appuyée, la démonstration profite tout de même de quelques beaux moments de poésie.

Juliette Binoche

Superbe. C'est forcément le terme qui vient à l'esprit lorsqu'on croise l'actrice française, des plus convaincante dans le délicieux « Coup de foudre à Rhode Island » (17 septembre). Son personnage vient perturber la tranquillité d'une réunion de famille, dans laquelle elle est à la fois la petite amie de l'un et le coup de foudre de son frère (Steve Carrell, plus sobre qu'à l'habitude). L'alchimie fonctionne, dans les rapports amoureux comme dans les relations père / filles.

John Malkovich

Il était le seul représentant de « L'échange » signé Clint Eastwood (12 novembre), déjà présent en compétition à Cannes. Le film, qui devrait valoir l'Oscar de la meilleur actrice à Angelina Jolie est un modèle de construction, mêlant suspense, frustrations et émotion, grâce à une histoire d'enfant disparu. On en redemande.

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Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur