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Cannes 2019

cannes 2019 - Sélection compétition (partie 2) : les autres habitués

Festival de Cannes 2019
Compétition
du mardi 14 au samedi 25 mai 2019
Cannes – France

Cette seconde partie est dédiée et des habitué de la compétition, revenus à maintes reprises présenter un film sur la Croisette, mais dont le succès en terme de prix reste modeste voire pour l’instant inexistant.

The dead don't die image sélection
© Universal Pictures

Film d’ouverture
THE DEAD DON'T DIE
de Jim Jarmusch
avec Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Chloë Sevigny, Steve Buscemi, Danny Glover, Iggy Pop, RZA, Selena Gomez, Tom Waits...

Caméra d'Or pour "Stranger Than Paradise" en 1984 (Quinzaine des réalisateurs), Jim Jarmusch est devenu ensuite un habitué de la compétition cannoise où il a présenté "Down by Law - Sous le coup de la loi" (1987), puis "Mystery Train" (1989, prix de la contribution artistique). Consacré par une palme d’Or du court métrage en 1993 pour "Coffee and Cigarettes" (3e version), il est ensuite revenu monter les marches pour son western sous influence avec Johnny Depp "Dead Man" en 1995, son formidable "Ghost Dog, la voie du samouraï" avec Forest Whitaker en 1999, tous deux repartis bredouilles, avant que le très nostalgique "Broken Flowers" ne lui vaille le Grand Prix en 2005.

Depuis, son film de vampires, "Only Lovers Left Alive" en 2013, et son touchant portrait d'un poète, "Paterson" en 2016, n'ont pas non plus figuré au Palmarès. A noter qu'il est également venu Hors compétition en 2016 pour un documentaire musical ("Gimme Danger"), avant de revenir cette année avec une distribution du tonnerre pour une parodie de films de zombies, "The dead don't die" ("les morts ne meurent pas"), en ouverture et en compétition. Un film où les habitants de la petite ville de center-ville se battent pour leur survie, avec sans doute en fond une parabole sur l’isolationnisme américain ?

Voir la bande annonce de « The dead don’t die » (vostfr) :


Le traître image sélection

Le traître (c) 01 distribution

LE TRAÎTRE
(Il Traditore)
de Marco Bellochio
avec Pierfrancesco Favino, Maria Fernanda Cândido, Fabrizio Ferracane...

Venu en compétition avec "Le saut dans le vide" en 1980, puis "Henri IV" en 1984, le réalisateur italien Marco Bellocchio, aujourd'hui âgé de 79 ans, avait fait sensation en France pour "Le diable au corps" avec la sulfureuse Maruschka Detmers en 1986. Depuis, il est revenu de nombreuses fois en compétition où il a présenté "Le prince de Hombourg" en 1997, "La nourrice" en 1999, "Le sourire de ma mère" prix du jury œcuménique en 2002, et enfin "Vincere", portrait de la femme de Mussolini, en 2009.

Depuis, il a plutôt alimenter les line-up du Festival de Venise, et n'a remis les pieds sur la Croisette qu'en 2016 pour présenter un long métrage qu'en 2016, avec le laborieux "Fais de beaux rêves" en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs. Le voici cette année à nouveau en compétition avec "Le trtre", portrait de Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, qui décida de trahir les siens dans les années 80. Film policier sur les guerres de clans mafieux ce biopic est des plus prometteurs et devrait épouser sa mal le style épuré et sombre du metteur en scène.

Voir la bande annonce de « Le traître » (vo italien) :


Once upon a time in Hollywood image sélection

Once upon a time in Hollywood (c) Sony-pictures entertainment deutschland

ONCE UPON A TIME... IN HOLLYWOOD
de Quentin Tarantino
avec Brad Pitt, DiCaprio, Margot Robbie, Al Pacino, Timothy Olyphant, Kurt Russell, Michael Madsen, Tim Roth, Damian Lewis, Dakota Fanning, Luke Perry, Emile Hirsch...

Même si son premier long, "My Best Friend's Birthday" est sorti en 1987, on peut tout de même dire que Quentin Tarantino est un enfant de Cannes. Passé par la case séance de minuit en 1992 avec le jouissif polar codifié "Reservoir dogs", c'est en 1994 qu'il a coiffé au poteau Nikita Mikalkov avec son déjanté "Pulp fiction". Revenu depuis avec "Kill Bill volume 2" en 2004, puis deux fois en compétition en 2007 avec le terne "Boulevard de la mort" et en 2009 avec le vengeur "Inglourious basterds", ses derniers films, des westerns ("Django Unchained" et "Les huit salopards") sont sortis directement pour concourir aux Oscars.

Il revient cette année avec "Once upon a time... in Hollywood", dont l'action se situe en 1969. Cette histoire, portrait d'une industrie en pleine mutation, par le prisme d'une star de la télé et de sa doublure, promet l'une des plus belles montées des marches de la quinzaine, avec Brad Pitt, Di Caprio, Al Pacino et côté femmes Margot Robbie, l'héroïne de "Moi, Tonya" l'an dernier.

Voir le Teaser de « Once upon a time... in Hollywood » (vostfr) :


Roubaix, une lumière image sélection

Roubaix, une lumière (c) Shanna Besson

ROUBAIX, UNE LUMIÈRE
d'Arnaud Desplechin
avec Roschdy Zem, Léa Seydoux, Sara Forestier, Antoine Reinartz...

Son moyen-métrage "La vie des morts" avait été diffusé à la Quinzaine des réalisateurs en 1991, puis il a été révélé au Grand public avec le troublant et étrange "La Sentinelle", sélectionné directement en compétition en 1992. Arnaud Desplechin est ensuite revenu en compétition avec "Comment je me suis disputé" (1996), "Esther Kahn" (2000), "Un conte de Noël" (prix spécial 61e festival pour Catherine Deneuve en 2008) et "Jimmy P." (2013). Il a également fait un passage par Un certain regard en 2003 avec le théâtreux "En jouant dans la compagnie des hommes", par la Quinzaine des réalisateurs, qu'il ouvrait avec le plébiscité "Trois souvenirs de ma jeunesse" en 2015, avec d'ouvrir le Festival hors compétition avec le confus "Les fantômes d'Ismaël".

De retour de nouveau sur la Croisette avec "Roubaix, une lumière", l'auteur de "Rois et Reine" aura-t-il enfin la chance de remporter un prix ? Cette histoire d'un policier chevronné et d'un bleu, découvrant le meurtre d'une vieille dame lors de la soirée de Noël flaire en tous cas bon le fait divers.


Une vie cachée image sélection

Une vie cachée (c) UGC distribution

UNE VIE CACHÉE
(A hidden life)
de Terrence Malick
avec August Diehl, Valerie Pachner, Matthias Schoenaerts, Michael Nyqvist, Bruno Ganz, Jürgen Prochnow, Alexander Fehling, Max Mauff...

Prix de la mise en scène pour "Les moissons du ciel" en 1979, Palme d'or en 2011 pour "Tree of life", Terrence Malick était un réalisateur rare jusqu'au début des année 2010. Il revient donc à Cannes en compétition dix ans après, avec "Une vie cachée", nouveau film sur la guerre après son chef d'oeuvre "La ligne rouge". Racontant l'histoire de Franz Jägerstätter résistant allemand au régime hitlérien, exécuté à l'âge de 36 ans par les Nazis en 1943. Les salles devraient être combles pour découvrir le nouveau film du réalisateur culte de "Le nouveau monde", "A la merveille", "Knight of cups", "Song to Song" et du documentaire "Voyage of time".


It must be heaven image sélection

It must be heaven (c) Carole Bethuel

IT MUST BE HEAVEN
d'Elia Suleiman
avec Ali Suliman, Elia Suleiman, Grégoire Colin...

Venu deux fois en compétition, avec "Intervention Divine" (prix du jury en 2002) et "Le Temps qu'il reste" (injustement oublié en 2009), le cinéaste palestinien Elia Suleiman nous livre avec "It must be heaven", un récit autobiographique, retraçant son propre exil vers les quatre coins du monde sur un ton que l'on suppose proche du cynisme burlesque et de l'humour visuel de ses films précédents. L'ombre d'un pays dans le sillage d'un homme loin de celui-ci.


Pour plus de renseignements :
Festival de Cannes 2019
du 14 au 25 mai 2019
Site officiel : http://www.festival-cannes.com/fr/

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur