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CROQUETTE LE CHAT MERVEILLEUX

Un bestiaire attachant, dans une jolie comédie écolo

De petit chaton, adopté par Rose, chercheuse sur les abeilles habitant un cottage isolé, Croquette est devenu un gros matou, tendre et protecteur. Aussi, quand l’ex de Rose, Larry revient et reprend ses recherches avec elle, celui-ci voit rouge et fait tout pour faire partir celui-ci, entre allergie et démontage de pneu. Et malheureusement, il finit écrasé sous la camionette de Larry. Arrivé au purgatoire, il gruge dans la file d’attente, et, alors qu’il vient d’utiliser sa neuvième vie, obtient un traitement d’exception, avec neuf vies supplémentaires, mais dans la peau à chaque fois d’un nouvel animal…

L’introduction de Croquette permet d’emblée de donner la parole à ce chat un rien roublard derrière son côté protecteur. En voix-off c’est donc Artus, qui d’une scène où l’on voit l’animal transformer en cheval balancer un savant par la feutre d’un cottage, va nous raconter en flash-back sa propre enfance. De son errance, au refuge où il sera adopté par Rose, le chemin n’est pas long pour qu’on découvre lors d’un montage musical rapide, leur joie d’être ensemble, malgré les bêtises répétées du petit chat. Tout cela est bien tendre, et va trouver son originalité par la suite, dans l’utilisation des 9 vies conférées au chat, qui ici constituent un bonus au travers de réincarnations en divers animaux (blaireau, rat, cafard, perroquet, chien… et bien sûr cheval) et une leçon de vie, celles-ci étant l’occasion de se retrouver à nouveau en contact avec Rose et Larry, et de les aider sans attendre quelque chose en retour.

La succession des réincarnation est assez amusante, trouvant à chaque fois une fin surprenante et on trop dramatique pour l’animal. Quant aux transitions face à Grace, celle qui fait l’accueil au purgatoire et parle « au patron » grâce à ses lunettes ailées, elles sont aussi assez délicieuses, surtout quand on en découvre les coulisses vers la fin (un moment qui parlera sans doute plus aux adultes et aux ados qu’aux plus petits). Avec en fond une intrigue liée à l’extinction des abeilles et aux risques de pénuries alimentaires comme d’appropriation de la pollinisation par des privés, "Croquette, le chat merveilleux" s’affiche comme une comédie rythmée et intelligente pour ces vacances scolaires qui arrivent.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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