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Festival
Festival de Venise 2024 : "Diva Futura", tendre évocation d’un magna du porno italien
Compétition
DIVA FUTURA
de Giulia Louise Steigerwalt
avec Pietro Castellitto, Barbara Ronchi, Denise Capezza, Tesa Litvan, Lidija Kordić...
Notre premier avis sur le film "Diva Futura" :
C’est un long métrage particulièrement intéressant que "Diva Futura", son titre correspondant au nom d’une société de production de cinéma pornographique italienne, qui a notamment mis en avant la fameuse Cicciolina, devenue par la suite députée. S’étalant sur près de 20 ans, depuis le milieu des années 90 (1994), jusqu’en 2012 avec le décès de son fondateur Riccardo Schicchi. Non uniquement focalisé sur l’homme en question, le film prend le temps d’installer chacun des personnages féminins qui gravitera autour de lui et de son entreprise, prenant tour à tour leur indépendance, et devenant pour certaines des icônes et des personnages publics.
Parmi elles il y a Ilona, qui sera plus connue sous le nom de La Cicciolina, avec laquelle il créera l’agence, Moana, aux petits amis riches ou puissants, partie aux USA et au destin tragique, Eva qui deviendra sa femme et qu’il protégera un temps des tournage, mais aussi Patrizia, l’assistante indispensable et compréhensive. Alternant les narrateur ou narratrices, le film adopte un montage en de multiples sauts dans le temps, qui le rend par moments difficilement lisible, d’autant que parfois des dates sont indiquées, parfois non. Un choix qui rend certes hommage à l’effervescence des studios et de l’époque, avant que n’arrive progressivement la chute, avec l’arrivée de l’internet et ce qui est présenté comme un acharnement judiciaire. Reste une chronique attachante et plutôt émouvante, autour de l’ascension que de la chute d’un homme et de femmes représentés comme radieux.