FRÈRES
Un incroyable destin, gâché par des choix de mise en scène et l’incapacité à développer les personnages
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Michel et Patrice, respectivement 5 et 7 ans, sont abandonnés par leur mère, qui part en Argentine et les laisse aux soins d’une autre famille. Quelque temps après, alors que la femme espère que les services sociaux vont les placer et que le mari vient de se pendre, ceux-ci s’enfuient et s’installent en forêt, où ils vivront durant sept ans, avant d’être retrouvés…
Comme écrasé sous le poids de l’histoire incroyable de Michel De Robert et de son frère Patrice, aujourd’hui décédé, "Frères" peine à trouver le chemin vers l’émotion, la faute à un scénario qui réduit tout au minimum (et non pas à l’essentiel), et oublie de développer ses personnages, qu’ils soient enfants ou devenus adultes. L’utilisation de la voix-off de Michel (Yvan Attal), racontant moins leur histoire que le lien qui les unit, n’apporte finalement que peu d’éléments en plus du peu qu’il se passe à l’image. Elle surligne à l’excès ce lien indéfectible que l’on veut nous faire avaler de force, sans en exprimer la substance à l’image autrement que par de ponctuelles accolades.
Les difficultés de la survie en forêt sont ainsi escamotées en quasi permanence, les contacts avec les adultes extérieurs quasi réduits à une arrivée soudaine de gitans, et à la rapide complicité avec un agriculteur. Les gitans sont aussi vite repartis qu’ils ont débarqué, sans qu’on ressente le besoin d’affection ou de connivence qui devrait là s’exprimer (ils sont en gros réduits à une fête nocturne, guitare à la main). Quant à l'agriculteur, qui comprend leur détresse et leur besoin de travailler, il est traité aussi comme une apparition ponctuelle. En choisissant de construire le film comme un parallèle entre la fuite de Patrice, adulte, vers la forêt, et cette époque mêlant jeux et survie, Olivier Casas ("Baby Phone") a choisi la voie du contemplatif artificiel et du pathos, au lieu de s'intéresser à l'incroyable retour au monde des deux garçons. En les vidant ainsi d'une grande partie de leur substance, ne faisant qu'effleurer la question de la responsabilité ou de la culpabilité, il crée un trou béant dans ce qui aurait pu être un grand film, sur deux destins hors du commun et l’appel de la forêt.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE
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COMMENTAIRES
Marion
vendredi 8 novembre - 9h50
Un film magnifique les acteurs super et la musique une merveille.
Merci et encore merci et bravo je me suis régalé.
Isa
vendredi 8 novembre - 9h48
Pas d accord très beau film avec deux grands acteurs tout le monde avait les larmes aux yeux en sortant
Camille
vendredi 8 novembre - 9h48
Je n'irai pas voir le film , car j'ai vu sur youtube le récit complet d'un des frères ( le survivant ) c'était tellement détaillé et précis que je redoutais la concentration d'un film et je vois que j'ai raison . Moi qui ai l'âge du Monsieur et élevé a la campagne j'ai ressenti vraiment leurs périples. Merci
Eva
vendredi 8 novembre - 9h47
Totalement ça ! On reste sur notre faim avec toutes les scènes. Aucune scène des retrouvailles, on ne comprends rien.
Kassy
vendredi 8 novembre - 9h46
J ai beaucoup aimé ce film !
Lulu
vendredi 8 novembre - 9h46
J ai aime ce film vous auriez dû ecrire le scénario...
Ebl
vendredi 8 novembre - 9h46
C est vrai peu de paroles mais les enfants/adultes" sauvages" sont ils en mesure d exprimer avec des mots communs. Ordinaires ce qu ils vivent si intensément au plus profond de leur êtŕe
Cath
vendredi 8 novembre - 9h45
Magnifique !
vendredi 8 novembre - 9h45
Moi je l’ai bien aimé ce film
C’est un choix de mettre en avant le lien indéfectible de ces 2 frères
Un autre choix aurait pu être envisagé
Mais celui ci est très émouvant
Dominique
vendredi 8 novembre - 9h45
Pas du tout d accord pour vos critiques sur le film Frère.
Magnifique film sur tous les plans.
Gardez votre venin pour d autres films qui n ont aucun intérêt.