Festival Que du feu 2024 encart

14 JOURS POUR ALLER MIEUX

Un film de Edouard Pluvieux

14 jours sans craquer ?

Maxime, ambitieux, est au bord du burn-out, avec ses crises de colères et ses douleurs de dos. Il s’est en effet fixé des objectifs inatteignables autour d’un supposé deal avec Abu Dhabi, afin d’épater son patron, dont il vient de demander la fille en mariage. Romain, son futur beau frère, un baba sur les bords, l’entraîne alors dans un stage de développement personnel, encadré par Clara, clairvoyante, et Luc, le druide. Promettant à sa dulcinée d’aller jusqu’au bout, il découvre alors que le stage va durer 14 jours…

Passée par la compétition du Festival de l’Alpe d’Huez, "14 Jours pour aller mieux" s’inscrit dans la lignée de "Hommes au bord de la crise de nerfs", présenté à l'Alpe en 2022, dans lequel 7 hommes faisaient une thérapie de groupe dans la nature du Vercors, ou de l'excellente intrusion d'Eric Judor dans une communauté autosuffisante dans "Problemos". Le scénario oppose ainsi de manière assez classique, un personnage qui n’a absolument pas envie d’être là, ne se sentant pas concerné par les modes de vie ou les problèmes des autres, mais qui va devoir s’adapter, non sans résister. Ce personnage, c’est Max, homme préoccupé par son boulot, et interprété avec énergie par Maxime Gasteuil, humoriste, vu dans "La Vie pour de vrai", et surtout dans la série "La Petite Histoire de France", où il joue malheureusement dans l'époque aux sketchs très inégaux et souvent les moins drôles : celle des gaulois.

Pour son deuxième long, après "Amis publics", Édouard Pluvieux s'est associé à Lionel Dutemple ("Les Cadors", "Seuls Two") et Maxime Gasteuil lui-même pour le scénario. Et s’il aligne de nombreuses répliques qui font mouches, permettant notamment de distancier son personnage des autres (« faut trier quand même, tu n’es pas obligé de tout me dire »), celui-ci vaut moins par la ribambelle de personnages secondaires (inégalement traités), que par le duo d’animateurs du stage, pour l’une odieuse (« ici on juge ! », « n’aie pas peur, tout le monde te regarde »…) et pour l’autre, souffre douleur. On retrouve ainsi avec un grand plaisir Zabou Breitman qui s'en donne à cœur joie dans le rôle de la clairvoyante, ayant pour méthode l'humiliation collective, y compris vis à vis de son compagnon, gourou sur le retour, interprété avec une certaine tendresse par Lionel Abelanski. Les gags sont plutôt efficaces (ah l’engueulade par la pensée ! une belle trouvaille), les comportements de certains bien louches, les règles de vie en communauté suffisamment contraignantes, pour mettre les spectateurs du côté du héro, et diriger tout ce petit monde vers un grand déballage de frustrations. Un bon moment de comédie, qui n’évite pas cependant quelques messages faciles sur le petit commerce et qui aurait pu se montrer plus féroce.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

À LIRE ÉGALEMENT

COMMENTAIRES

Zlinro

mercredi 17 avril - 7h31

Hélas très déçue par un film qui manque de rythme, on croirait des sketches mauvais
Dommage de bons acteurs et actrices et un sujet qui aurait dû être un peu plus développé
Il y a des longueurs, des raccourcis et trop de répétitions de comique de situation

Ben

samedi 23 mars - 4h27

Mal joué, pas drôle. Affligeant. Comment peut on demander 15 EUR pour voir un tel navet ? Et pourtant je suis très bon public. Mais là, les bras m'en tombent

Laisser un commentaire