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Festival de Berlin 2024 : la grosse déception "I Saw the TV Glow"

23 février 2024
Festival de Berlin 2024 impression 11
© A24, Fourni par la Berlinale

Panorama
I SAW THE TV GLOW
de Jane Schoenbrun
avec Justice Smith, Brigette Lundy-Paine, Ian Foreman, Fred Durst, Danielle Deadwyler...

Notre première impression sur le film "I Saw The TV Glow" :

Production A24, "I Saw the TV Glow" était sans doute l’un des films les plus attendus de la section Panorama du Festival de Berlin. Potentiel film de genre, son premier plan intrigant, sur une rue de lotissement où d’étranges dessins à la craie rose et blanche envahissent le bitume au premier plan, et un camion de vendeur de glace visiblement déserté apparaît en fond, le film laissait présager d’une histoire d’épouvante aux potentielles multiples références. Mais malgré l’introduction sympathique de la réalisatrice, qui admirant les magnifiques rideaux dorés de la grande salle du ZooPalast, les a comparés à des Pringles (sic), et des premières minutes où la fascination adolescente pour une série télé kitch du samedi soir, aux héroïnes porteuses d’un mystérieux petite fantôme rose sur la nuque, et combattant à chaque épisode un nouveau méchant, donne quelques moments parodiques sympathiques, le film peine rapidement à faire illusion.

Du côté introverti du personnage principal, qui doit mentir pour s’offrir une soirée pyjama chez une nouvelle copine lisant la bible du show, le scénario s'en délecte finalement avec complaisance, ne cherchant jamais véritablement à lui donner un élan. La répétition des dizaines de fois du titre du show ("The Pink Opaque") finit par devenir insupportable, alors que le spleen des personnages nous échappe de plus en plus, et que quand on crois qu’au bout d’une heure le film va vraiment commencer, un interminable monologue explicatif de plus de 5 minutes vient annihiler toute potentielle action. L’idée de départ d’une autre dimension dans laquelle le show pouvait emmener ses personnages s’est visiblement évaporée en route et l’ensemble du film finit par faire « pschitt ».

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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