BARBIE
Barbie et la fin du patriarcat ?
Barbie vie dans un monde parfait – Barbieland – entourée de toutes ses copines qui s’appellent Barbie comme elle et de tous ses copains qui s’appellent Ken. Un jour, Barbie a des pensées négatives et décide de partir avec Ken dans le monde réel pour que tout redevienne comme avant dans son monde à elle…
Ce n’est peut être pas la fin du patriarcat, mais l’excellente Greta Gerwig (qui nous livre ici son troisième film en tant que réalisatrice en solo après "Lady Bird" et "Les Filles du Docteur March") l’attaque avec humour et bonne humeur !
"Barbie" est un tourbillon de tenues incroyables, de jolies personnes, de beaux décors rose pailleté et de gags. Greta Gerwig dispose d’un casting d’enfer et super tendance (comme la BO) : Margot Robbie ("Moi Tonya", "Marie Stuart reine d’Écosse", "Once Upon a time in Hollywood", "The Suicide Squad"…) est comme Barbie, elle peut vraiment tout faire et être qui elle veut. Elle se moque d’elle-même en jouant la Barbie « stéréotypée » aux pieds plats ! Ryan Gosling ("Drive", "La La Land", "N’oublie jamais"…) est magnifiquement détestable en Ken plage. Hilarant quand il essaie de trouver un métier dans le monde réel et tête à claques bien souvent dans le film, on lui pardonne parce qu’il est absolument magnifique avec ou sans ses abdos XXL.
La plus belle tirade du film revient à America Ferrera (plus connue dans les séries "Ugly Betty" et "Superstore"…) qui dénonce tout ce que les femmes doivent ABSOLUMENT être ou faire sans en faire trop justement… Et selon moi, tant que Kate McKinnon ("Ghostbusters", "Yesterday", la voix de Lupe dans "Ferdinand") est là c’est que tout va bien. L’actrice joue la Barbie bizarre à merveille. On voudrait la voir plus à l’écran. Et si la saison 4 de la série "Sex Education" se fait attendre, on aurait tendance à comprendre pourquoi, car au moins trois de ses acteurs sont mobilisés dans "Barbie" : Emma Mackey, Ncuti Gatwa et Connor Swindells.
Le film démarre magistralement par une scène où des petites filles jouent à la poupée. Elles sont les mamans de ces jouets, mais elles finissent par se lasser de n’être que « mamans ». Quand Barbie est créée, les petites filles peuvent désormais devenir qui elles veulent, grâce à leur Barbie et décident de casser leurs vieux poupons pour ne plus être que des mères ! Une belle idée, mais aussi une beau coup de com façon rebranding pour Matel.
Quelques petits conseils cependant avant d’aller voir le film :
- ne pas regarder la bande annonce ou les teasers qui inondent internet,
- ne pas rentrer dans la comparaison entre Margot Robbie et Emma Mackey : elles se ressemblent physiquement et ce sont deux actrices formidables,
- on peut y aller avec ses enfants (malgré les petits débats dans certains pays où le film n’est pas classifié Tous Publics),
- pas besoin d’attendre la fin des crédits, car il n’y a pas de scènes cachées (en tout cas c’est ce que l’ouvreuse du cinéma nous a dit...).
- quand vous recherchez Barbie sur Google, tout se met en rose et en explosion de feux d’artifices de la même couleur !!
Un très chouette film qui redonne envie de porter du rose. En tous cas, à l’écran, jamais vu autant de gens porter cette couleur !
Laëtitia LangueEnvoyer un message au rédacteur