Festival de Cannes 2023 : figures féminines entre cérémonie d'ouverture et "Jeanne du Barry"

Une cérémonie toute en douceur

Présentée par Chiara Mastroianni, la cérémonie d’ouverture du 76e festival de Cannes, retransmise en direct sur France 2, aura été l’occasion de saluer le travail du président du jury, Ruben Östlund (seulement 6 films et déjà 2 Palmes d’or), d’écouter une vibrante version de "Stand By Me" de Ben E King et de récompenser l’acteur américain Michael Douglas d’une Palme d’honneur. L’acteur a d’ailleurs accueilli la standing ovation par un « what a hug » (« quelle accolade ! »), ce qui en dit long sur la chaleur de l’assistance.

Avouant qu’il est plus âgé que le festival lui-même, il est revenu sur les origines de sa longue carrière, terminant par un charmant « Je voudrais vous embrasser avec tout mon cœur ». Enfin, après Uma Thurman venue présenter cette Palme d’honneur, ce fut Catherine Deneuve (la mère de la maîtresse de cérémonie) qui déclara ouvert le festival, après avoir rendu un hommage à l’Ukraine en poésie. Ne manquaient plus que les extraits des films en compétition, oubliés une seconde année de suite, alors que c'est sur eux que les yeux seront braqués durant 10 jours, pour donner l'eau à la bouche de tout cinéphile.

Hors compétition
JEANNE DU BARRY
de Maïwenn
avec Maïwenn, Johnny Depp, Benjamin Lavernhe, Pierre Richard, Melvil Poupaud, Pascal Greggory, India Hair, Suzanne de Baecque...

Notre première impression sur le film :

Un joli choix que de présenter en ouverture un film en costume, au casting en partie international (Johnny Depp campe un Roi de France parfaitement crédible). En campant elle-même la future Comtesse du Barry, obligée de se marier lorsqu’il s’agira de devenir la favorite du Roi Louis XV, Maïween impose à la fois sa vision d’un certain féminisme et dessine un parallèle avec sa propre vie et les scandales qui ont pu la jalonner. "Jeanne du Barry" allie ainsi un élan certain, porté par l'actrice, tout en ne ménageant pas ses efforts du côté d'un humour qui raille certaines traditions de l'époque (le cérémonial du lever du Roi, les petits pas en arrière pour ne pas lui tourner le dos...).

Pierre Richard trouve ici un rôle discret mais d'une belle importance, tandis qu'on regrettera que les aspects toxiques de sa relation avec le Comte (Melvil Poupaud), se limitent à une seule scène glaçante. Mais il s'agissait là de parler avant tout de l'audace et de la liberté d'une femme moderne avant l'heure.

Lire ICI la critique de "Jeanne du Barry" par Christophe Brangé

Voir la bande annonce de Jeanne du Barry :