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SACRÉES MOMIES

Un relatif manque d’originalité

Dans la cité secrète souterraine où vivent les momies, Thut, ancien conducteur de chars, est toujours une vedette. Mais lorsque son petit frère abat le Phœnix qui est censé trouver le futur mari de la princesse Nefer, celui-ci est accidentellement désigné comme l’élu. Pourtant la princesse n’a que du dédain pour lui et lui ne ressent aucune attirance, d’autant qu’elle a failli lui rouler dessus avec son char. Mais lorsque l’alliance qui lui est confiée est volée par un archéologue et ses sbires, fait pour lequel il pourrait se faire arracher la langue et les yeux, il n’a d’autre choix que de se rendre dans le monde des vivants, afin de retrouver celle-ci…

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Pour ceux qui ont notamment vu les récentes adaptations dés "Schtroumpfs", le principe de la projection d’un peuple à part dans le monde des humains d’aujourd’hui, ne sera pas bien nouveau. Point de tournage partiel en images réelles cependant ici, la totalité du film relevant d’une animation en images de synthèse plutôt soignée, mais une oeuvre cumulant nombre de tics du moment de certaines productions visant principalement les enfants et les ados : chansons mode, chorégraphie finale, références aux réseaux sociaux, allusions cinéphiles ou télévisuelles permettant des repères faciles (le portail façon "Stargate"...), petit sidekick en forme d’animal (ici un mini crocodile, certes trognon, mais rarement drôle), ou encore méchant caricatural au possible...

On s’amusera cependant de quelques petits détails, comme la sonnerie de téléphone de ce dernier (la musique stridente de "Psychose"), les mécanismes qui permettent de passer du jour à la nuit, les jeux de mot (pour ceux qui suivent) entre Momie et Mommy (avec les mère collante de l’archéologue) ou encore une voix de haut parleur prise pour celle du Dieu Râ... Hormis cela, rien de bien nouveau sous le soleil égyptien (ou londonien, puisqu'une bonne partie de l'intrigue s'y déroule), entre l’opposition de caractère des deux futurs tourtereaux, courses poursuites, et utilisation dynamisante mais quasiment obligée du "Walk like an egyptian" des Bangles, tube planétaire du milieu des années 80, qui ne semble toujours pas démondé. En bref, un film d’animation inoffensif et peu surprenant, portant les messages usuels visant à surmonter sa peur, et passer outre ses préjugés sur les autres.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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