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Festival
Festival de Berlin 2023 : "Infinity Pool", une excellente idée de départ pour un traitement inégal
Berlinale Special
INFINITY POOL
de Brandon Cronenberg
avec Alexander Skarsgård, Mia Goth, Jalil Lespert, Cleopatra Coleman, Adam Boncz, Thomas Kretschmann, Amanda Brugel, John Ralston...
Notre première impression sur le film :
Présenté dans la section Berlinale Special, le nouveau film de Brandon Cronenberg (Grand Prix de Gérardmer il y a deux ans avec "Possessor") part d’une géniale idée de départ. Dans un pays réputé dangereux, les touristes sont parqués dans de grands hôtels sécurisés en bord de mer, dont ils ne sont pas censés sortir. Faisans la connaissance d’un autre couple plus aventureux, un écrivain en manque d’inspiration et sa femme se laissent entraîner dans une virée en voiture, qui tourne mal au retour, puisque éméché, l’homme renverse un local et se retrouve condamné. Alors que l’on pense être sur la voie d’un film de prison, voici que le fantastique fait son intrusion : et si le gouvernement local vous proposait, moyennant une somme d’argent conséquente, de vous créer un double pour votre exécution.
Sur le thème du double, déjà largement exploité par Cronenberg père (notamment dans le culte "Faux Semblants"), Brendan Cronenberg questionne l’absence de limites (puisque le « pardon » peut être éternel) et la capacité de l’homme à commettre des actes, en dehors de toute morale. Si le cheminement est intéressant, et les interprètes au diapason du sentiment de folie qui s’installe (Mia Goth, en particulier, une nouvelle incroyable dans le registre de la provocation), les effets auxquels nous habitue désormais le réalisateurs (stroboscopie, successions d’images évocatrices…) n’ont pas de réelle utilité. Et ce qui peut être lu également à différents niveaux (notamment quant au blocage de l’écrivain) ne trouve finalement pas de réel aboutissement.
