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PIRO PIRO

Le regard tendre et poétique de deux réalisatrices coréennes sur la nature

6 histoires poétiques avec des animaux : un crocodile, des oiseaux, des lapins, un papillon, et d’autres créatures, sont les héros d’histoires de découverte, d’instinct et de liberté…

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En aquarelle sur papier texturé "Koong ! Flap Flap" (Min Sung-ah, 4 mn) ouvre ce recueil et met en scène un crocodile croisant un petit oiseau, qui surfant sur sa langue, se retrouve enfermé. C’est tendre, élégant et tourné vers le respect de l’autre. Avec ses traits noirs, parfois surlignés de couleurs, "A bird who loves a flower" (Baek Mi-young, 3 mn) suit un oiseau noir prenant soin d’une fleur, dans des décors alliant étang, herbes et nénuphars. On virevolte en musique avec avec lui. Doté de musique et bruitages, "Ba-Lam" (Désir et Vent : Baek Mi-young, 9 mn) nous entraîne à la suite d’un papillon, se laissant aller au grès du vent. D’une rare poésie, jouant de reflets, de transparences et de la multitude de nuances, ce parcours nous entraîne dans un flot de couleurs (bleus, rouges, jaunes).

Suit "Piro Piro" (Baek Mi-young, 10 mn) dans lequel un oiseau blanc au col bleu, après s’être fait voler une baie par un écureuil, doit faire face à la pluie et décide de se réfugier en ville. Le reste du métrage est consacré à ses interactions avec un autre oiseau, blanc au col beige, en cage devant une boutique de fleurs. Mélangeant dessin traditionnel et éléments réels (certaines plantes), il s’agit d’une jolie histoire d’entraide, à la fois émouvante et tendre, où une vendeuse prend une certaine importance. "Dancing in the rain" (Baek Mi-young, 2 mn) est un peu à part, puisqu’on y voit deux lapins blancs, dotés de bottes rouges et bleues aux pattes arrières, dansant au milieu de plantes aquatiques. C’est très court, presque de l’ordre de l’impression, mais quelques idées sympathiques ressortent (les parapluies improvisés…).

Enfin "The Newly Coming Seasons" (Min Sung-ah, 12 mn) est sans doute le plus esthétiquement impressionnant. Débutant sur des oiseaux accrochés aux barbelés de la zone démilitarisée entre les deux Corée (1953), Accompagné de musique, piaillements et cris, ce film, qui ne cache pas les nuisances de la zone, met en valeur avec poésie, les différentes espèces présentes sur le site : escargot, oiseaux, grues, biches, insectes… Quant au grand paysage, boisé, il est représenté par de multiples points noirs, comme pour en souligner l’absence de limites. Une belle manière de finir un recueil magique où la nature est au cœur de dessins traditionnels enivrants.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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