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I WANNA DANCE WITH SOMEBODY

Un film de Kasi Lemmons

It’s not right and it’s not okay !

Alors qu’elle se lance comme choriste dans le New Jersey, tout le monde est épaté par la voix d’une jeune fille. Sans en avoir conscience, ils assistent tous au début de la carrière de Whitney Houston, celle qui sera ultérieurement appelée « la voix »…

I Wanna Dance with Somebody film movie

Parfois, on dit de certains artistes qu’ils sont immortels. Difficile de contredire cet adage lorsqu’on doit évoquer le destin tragique de Whitney Houston, brutalement décédée en 2012 à l’âge de 48 ans. Pour s’assurer de sa popularité toujours impressionnante, il suffit de regarder les tops Spotify où figurent encore régulièrement plusieurs de ses morceaux, ou le nombre, toujours plus important, des remix de ses succès comme I Wanna Dance with Somebody (qui donne son titre au film) et Higher Love. Après un époustouflant documentaire, sobrement intitulé "Whitney", signé Kevin Macdonald, c’est désormais par le prisme de la fiction que le Cinéma s’intéresse à nouveau à cette immense artiste. Malheureusement, avec sa construction linéaire et terriblement classique, le film ne sera jamais à la hauteur de l’hommage mérité.

Vulgaire hagiographie, des débuts dans une chorale du New Jersey jusqu’aux plus grandes scènes internationales, le métrage n’est qu’une succession de saynètes sans âme ni parti-pris. Avec sa mise en scène désuète, Kasi Lemmons ("Harriet", "Black Nativity") réussit même l’exploit de rendre soporifique et anecdotique une vie qui était tout sauf ordinaire. En reléguant au second plan, lorsqu’ils ne sont pas complètement occultés, tous les côtés sombres de la chanteuse et les traumas vécus (abus sexuels, violences conjugales, addictions autodestructrices), ce biopic tourne à vide, ayant le simple mérite d’avoir conservé les chansons originales, Naomi Ackie se contenant de playback. Si la comédienne nous offre d’ailleurs une prestation solide, on ne peut que regretter qu’elle n’ait pas été dirigée dans une œuvre plus ambitieuse que ses simples velléités financières. On préféra retourner sur Youtube pour avoir notre dose hebdomadaire de Whitney…

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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