ADIEU LACAN

Si vous ne connaissez pas grand-chose à Lacan, vous n’en découvrirez malheureusement pas beaucoup plus après le visionnage d’"Adieu Lacan", un film qui se veut pourtant une fidèle reconstitution d’une vraie analyse du célèbre psychiatre psychanalyste. Ainsi donc si vous êtes en terre inconnue, pas d’inquiétude cependant, vous pourrez toujours en profiter pour vous imaginer dans une bonne vieille salle de théâtre, de quoi vous faire déculpabiliser de ne jamais y aller.

"Adieu Lacan" est donc - surprise surprise – une adaptation d’une pièce de théâtre du même nom, ce qui permet au producteur/réalisateur de réduire considérablement son budget décor et interprètes. Filmé en noir et blanc (encore des coupes budgétaires ?), il ne reste malheureusement plus grand-chose à sauver dans cette adaptation austère qui ferait presque passer un épisode de la série "En thérapie" pour un film d’action. Les deux interprètes de Lacan et sa patiente (que l’on retrouve sur pratiquement tous les plans) jouent leurs rôles en prenant bien soin de rester dans leurs intentions de jeux respectifs : la patiente est en colère, car elle cache un secret inconscient, quand le docteur est à l’écoute tel un vieux sage (il faut bien que la vieillesse ait quelques attraits). Aussi frustré que notre chère patiente, notre ennui de spectateur se termine enfin alors qu’on assiste à son épiphanie ou en d’autres termes, la chute que le réalisateur semblait attendre pour faire tomber le rideau.