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Festival
Festival de Venise 2022 : "Pearl", une tueuse over the rainbow
Hors compétition
PEARL
de Ti West
avec Mia Goth, David Corenswet, Tandi Wright, Matthew Sunderland, Emma Jenkins-Purro...
Notre première impression sur le film :
Présenté il y a une semaine en séance de minuit, "Pearl" de Ti West, prequel de "X", film très attendu touné auparavant, mais pas encore visible en France, a eu droit ce dernier samedi à une rediffusion. Sacrée ambiance dès le générique de début pour ce portrait d’une jeune femme de l’Amérique rurale, Pearl, contrainte de rester à la ferme de ses parents alors qu’elle se voit déjà en star du cinéma (encore en noir et blanc à l'époque). Sorte de "Magicien d’Oz" où Dorothy serait un peu détraquée, aimant tuer les animaux (elle enfourche une oie dans l’une des premières scènes, avant de la donner à manger à la crocodile du coin), le film joue sur le détournement de certaines scènes (comme la rencontre avec l’épouvantail, mémorable...) et sur un humour à froid qui fait mouche.
Avec des teintes et une typographie du générique de début qui évoquent la grande époque du Technicolor, le monde idyllique de la ferme est rapidement perçu comme contraignant, la mère allemande dévote ayant bien des principes tandis que le père est un légume en chaise roulante. On s’amuse donc de cette fable sanguinolente sur le désir maladif de célébrité, l’actrice principale, Mia Goth (vue dans "Mayday", "Suspiria", "Everest"), faisant des merveilles dans un léger surjeu qui convient parfaitement au personnage auto-centré et inquiétant de l’héroïne, oscillant entre comportement enfantin capricieux et tueuse compulsive parano et dénuée de remords. On espère une sortie en salles, peut être quasi simultanément avec le fameux "X".
