AFTER YANG
Est ce si enviable d’être humain ?
Un couple ayant adopté une petite fille chinoise se retrouve face à la défaillance de son grand frère, un androïde acheté comme Deuxième Enfant, de la marque Frères et Sœurs. Pourtant encore sous garantie, celui-ci paraît difficilement réparable, d’autant qu’il s’agissait d’un modèle acheté chez un revendeur et déjà utilisé quelques jours. Pendant que la mère travaille intensément, le père, vendeur de thé, prend le temps de trouver un réparateur…
N’y a-t-il pas que les humains pour penser cela ? ...que les robots ou intelligences artificielles, si elles étaient douées d’autonomie, rêveraient d’être humains. C’est l’une des nombreuses questions que pose en filigrane l’élégant film de Kogonada, film passé par Un certain regard à Cannes en 2021, qui arrive sur nos écrans juste après le troublant film allemand "I’m Your Man" et la comédie française "L’homme parfait", imaginant chacun l’homme idéal sous forme de robot à apparence masculine. Point de cela ici, puisque Yang est là pour aider la petite Mika à s’intégrer, à se sentir mieux en tant fille adoptive. La scène, un peu longue, où il utilise d’ailleurs la parabole de la greffe arboricole, est plutôt bien amenée, montrant avant tout la bienveillance du personnage.
Avec un minimum de décors (un appartement moderne, le cockpit d’un véhicule autonome, l’atelier d’un réparateur clandestin, un musée intéressé par les « techno-sapiens »…), "After Yang" parvient à nous faire croire à cet univers légèrement futuriste dans lequel se déroule l’intrigue, renvoyant au personnage ses propres doutes ou réflexions sur les sentiments et sur le lien familial. Une vue depuis un jardin avec des immeubles futuristes à moitié cachés par les arbres, un plan avec la ville au lointain, donnent la mesure de quelques changements fondamentaux qui désignent une époque non encore atteinte. Quand aux effets autour du robot lui-même, ils sont réduits au minimums (une fente dans le thorax…) afin de centrer l’attention du spectateur sur la perception du monde par l’humanoïde.
Partant du dysfonctionnement de Yang après une surprenante séance de compétition virtuelle chorégraphiée opposant quelques 10 000 familles, le récit tourne progressivement à l’investigation autour d’éléments trouvés dans le corps de celui-ci. Conservant du début à la fin un caractère feutré, au rythme aussi lent que la minutie du personnage interprété par Colin Farrell lorsqu’il prépare le thé, "After Yang" interroge avec une certaine nostalgie sur le deuil, sur ce qui marque ou que l’on souhaite garder dans une vie, plus qu’il ne creuse les questions de déontologie autour de la data ou de la vie privée. Un film entêtant, qui reste avec nous quelques temps.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE
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samedi 6 août - 8h38
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