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LES MINIONS 2 : IL ÉTAIT UNE FOIS GRU

Une sacré banane !

En pleines années 70, le groupe de méchants le plus célèbre du moment, les Vicious 6, réussit à s’emparer d’une carte aux trésors pouvant les mener à la fameuse Pierre du Zodiaque, détentrice d’un immense pouvoir. Mais lors de la mission périlleuse visant à récupérer la pierre, ceux-ci trahissent leur fondateur, le vieillissant Will Karnage, le laissant pour mort. Alors qu’ils souhaitent recruter un nouveau méchant dans leur groupe, Gru, âgé de presque 12 ans, décide d’auditionner. Mais il ne récolte que moqueries, décidant alors de passer à l’action…

Présenté en ouverture du Festival d’Annecy 2022 il y a quelques semaines, le très attendu "Les Minions 2" devrait sans problème attirer les foules en ce début d’été. La fête du cinéma devrait sans doute aider à procurer au film un meilleur démarrage que le Pixar du moment, l’efficace "Buzz l’éclair", tourné science fiction là où "Les Minions 2" mise presque tout sur l’humour… et l’action. La mise en place lorgne indéniablement vers "Indiana Jones" et d’autres films d’action style "Tomb Raider", situés entre jungle touffue et temples truffés de pièges mortels et autres mécanismes des plus sadiques (voir le débouché de l’escalier soudain devenu lisse… aïe !). Introduisant ainsi la bande de méchants, avec en tête celle qui veut prendre la place du leader, Belle Bombe, le générique arrive ensuite en forme de clin d’œil amusant à "James Bond", manière sans doute de poser bien haut les ambitions de Gru, désormais âgé tout de même... de 11 ans et trois quart.

S’engage alors une série d’aventures, tandis que ce dernier, fan des désormais Vicious 5, tente d’intégrer la bande de malfrats en prouvant que malgré son âge (et sa taille), il est un méchant valable. Mais l’acte qu’il va commettre ne sera pas sans conséquences, d’autant que les maladroits mais bien intentionnés Minions vont vouloir l’aider, que le fondateur du groupe a finalement survécu, et que l’Agence de Vigilance du Lynx est aussi après lui. Avec autant de poursuivants, pas étonnant alors qu’on ai la sensation que le film va a 100 à l’heure niveau action, multipliant les sources de gags et les péripéties par la séparation des troupes en plusieurs sous ensembles, et donc selon plusieurs arcs narratifs.

S’attardant sur la rencontre avec les Minions et la construction hasardeuse du repaire de vilain de Gru, le film démarre sur les chapeaux de roue côté humour. Un rythme qui ne retombera pas non plus, grâce à la maladresse teintée de naïveté de ces petits bonshommes en forme de capsules jaunes à salopette en jeans, engendrant les pires conséquences par leurs mauvaises interprétations, usant d’un verbiage à moitié compréhensible (Pierre Coffin qui fait les voix a plus d’inspiration que jamais) et surtout d’une effarante notion de la collaboration en groupe. Entre des allusions bien senties au gap technologique entre les années 70 et aujourd’hui (les deux pigeons qui s’endorment pendant qu’un personnage fait un numéro… sur un téléphone à cadrant !) et références cinéphiles nombreuses (le regard de chat malheureux du "Chat Potté", le vol pour San Francisco en mode "Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?"...), les adultes devraient autant s’amuser que les enfants ou les ados. Une suite qui remplit donc parfaitement son contrat niveau gags et divertissement, surpassant côté scénario un sympathique premier volet, et usant une nouvelle fois à bon escient de tubes rythmés tels « Born to be alive » lors d’un savoureux montage ou « You can’t always get what you want » vers la conclusion.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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