SKYLINES
Retour du navet à l’horizon !
Cinq ans après la victoire contre les extraterrestres, des aliens hybrides vivent en paix parmi les humains. Mais un virus menace cet équilibre, car il les rend à nouveau agressifs. Rose Corley intègre une équipe dont la mission est de résoudre ce problème. Pour cela, il va falloir aller sur la planète d’origine des aliens…
Sortie le 1er février 2021 sur Amazon Prime Vidéo puis le 23 juin 2021 en DVD et Blu-ray chez AB Vidéo
Après le navet intersidéral "Skyline" en 2010, une suite tardive, "Beyond Skyline" (2017), avait surpris tout le monde pour sa capacité à rebooter le concept en proposant une appréciable série B. La fin annonçait donc un troisième volet prometteur : "Skylines" (ou "Skylin3s").
Hélas ! Déjà aux commandes du film précédent, Liam O'Donnell donne l’impression d’avoir pris un peu trop confiance et de se prendre pour ce qu’il n’est pas : un génie de la science-fiction. La mise en scène et le montage ne parviennent jamais à compenser un scénario à la fois foutraque et incohérent, au point que le métrage accumule les lourdeurs et les clichés. Planent aussi sur ce film des influences bien trop écrasantes (par exemple on pense ça et là à la saga "Alien" ou à "Starship Troopers"). Pour clore cette franchise finalement bas de gamme (nonobstant la sympathie qu’on a pour le volet central), ce troisième opus n’a pas les moyens de ses ambitions, ni dans l’esthétique (régulièrement cheap ou foireuse voire laide, malgré quelques éléments plus convaincants), ni dans la créativité de façon générale (relativement médiocre).
Notons que, même si on a vu "Beyond Skyline", il est difficile de comprendre un script plutôt tordu qui se perd en conjectures (qu’est-ce que c’est que cette histoire de résistance, par exemple ?). Le comble de la maladresse concerne l’insertion des scènes terrestres en parallèle de l’intrigue principale, avec notamment la réapparition ridicule du personnage joué par Yayan Ruhian dans le film précédent, qu’on a du mal à reconnaître et resituer dans ce nouveau contexte, et qui a surtout une vocation de faire-valoir « arts martiaux ». Le peu charismatique Daniel Bernhardt sert également la soupe d’action, avec un personnage stéréotypé au possible. Côté casting, on sauvera peut-être Lindsey Morgan et Alexander Siddig, mais tout est relatif !
Au final, il faut se satisfaire de quelques rebondissements et de certaines scènes d’action. Ou alors pousser le curseur de visionnage vers plus de second degré. Malheureusement, ça se prend trop au sérieux pour que cette tactique suffise. Par pitié, pas de quatrième épisode !
Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur