FIRESTARTER
Un pétard mouillé
La jeune Charlie dispose de pouvoirs de pyrokinésie qui intéressent fortement le gouvernement américain, déterminé à la récupérer et transformer la gamine en arme. Mais c’était sans compter sur les parents de la fillette, prêts à tout pour la protéger…
Alors que son premier long métrage, "The Vigil", déjà film d’épouvante, nous plongeait au cœur de la communauté juive orthodoxe et séduisait par son originalité, Keith Thomas a choisi, pour sa nouvelle réalisation, d’adapter Stephen King. Reprenant la trame d’un ouvrage relativement méconnu de l’auteur à succès, l’intrigue suit le couple Andy et Vicky, et leur jeune fille, essayer d’échapper à une agence gouvernementale américaine. La raison ? Après avoir subi des expérimentations, les deux parents ont développé des capacités extraordinaires, dons transmis à leur progéniture qui dispose de talents rares de pyrokinésie.
Difficile d’imaginer que le cinéaste derrière "The Vigil" est le même qui tient la caméra de "Firestater", tant ce thriller d’horreur est dépourvu de toute personnalité. Vulgaire série B, sans âme ni ambition, cette adaptation souffre d’un scénario terriblement linéaire et d’un manque crucial d’enjeux. La nouvelle production Blumhouse confirme que Jason Blum, à force de multiplier les projets, commence à perdre de sa magie, nous offrant une énième œuvre anecdotique, où les frissons se font plus rares que les rires gênés face à la vacuité abyssale de l’histoire et le jeu douteux des comédiens. Sans cette musique électro eighties coordonnée par le maître John Carpenter, le supplice de terminer le film aurait presque été impossible…
Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur