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LE GRAND JOUR DU LIÈVRE

Avec les voix de Hugo Motte...

De la stop motion enchanteresse

Des petits pois qui tentent d’échapper à une chenille vorace, une créature magique qui aide deux lièvres à récolter des œufs, une meringue et une truffe au chocolat qui fuient leurs congénères dans une vitrine de pâtisserie, un petit garçon qui devient ami avec une petite boule de poussière…

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"Le grand jour du lièvre" est la réunion de quatre courts métrages d’animation qui ont en commun d’avoir été tournés en stop motion, c’est à dire dans une technique de prise de vue image par image, mettant en scènes des marionnettes et/ou figurines diverses. Celui qui donne son titre au recueil y est présenté en deuxième (2015, 10 mn), et met en scène des peluches sur fond de décors peints, le tout impliquant divers éléments en bois, des cailloux, etc. Il implique une sorte d’être magique issu d’une tache de lumière, dans une histoire de vol d’œufs et de peinture de ces derniers. "Le Grain de poussière" (2018, 13 mn) vient clore l’ensemble avec quelques lignes de dialogue puisqu’il implique un garçon à l’emploi du temps minuté qui va devenir ami avec lui, alors que la mère du gosse risque de le faire disparaître lui et ses amis, lorsqu’elle fait le ménage. Une curiosité sans doute pour les plus petits, qui découvriront la vie secrète de ces « êtres » lorsque personne n’est dans la pièce, entre cirque, théâtre et autres divertissements.

Mais les films les plus séduisants sont finalement les segments un et trois, petits bijoux techniques autant que poétiques. "Les petit pois" (2020, 14 mn) allie feutre, fils et tissu pour narrer la fuite de petits pois face à un ver entré dans leur cosse. S’amusant avec le décor jardinier, mais aussi avec l’aspect « chenille » des petits pois se suivant les uns les autres, ce court métrage à la parfaite coordination entre la musique (du piano) et l’action, ouvre la séance en fanfare. Tandis que "Vaikiki" (2017, 10 mn), qui se déroule dans une vitrine de pâtisserie, voit deux gâteaux très différents (une sorte de meringue rose et une sorte de truffe au chocolat) s’apprivoiser. Dérangeant cependant d’autres gâteaux, c’est une belle parabole sur la couleur de peau et donc le racisme qui naît alors sous nos yeux de grands enfants. Une véritable réussite, ponctuée de borborygmes qui devraient aussi enchanter les plus petits.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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